Cela n’était pas arrivé depuis 2002, le dollar et l’euro sont à parité. Il faut 3.5 shekels pour un dollar ou un euro.

En 2008, l’Euro se vendait à 1.6 dollars et était alors à son plus haut niveau.

L’euro a amorcé une chute lentement mais sûrement depuis des mois maintenant, baisse qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine et la crainte d’une récession en Europe, les dirigeants européens étant à la tête du mouvement de sanctions contre la Russie.

L’autre facteur qui joue sur la chute de l’Euro est la hausse du taux d’intérêt américain (1.75%) par la Banque Fédérale alors que celui de zone Euro reste à 0%.

Le Dollar est donc devenu beaucoup plus attractif que l’Euro et perçu comme une valeur sûre. Les prévisions ne font qu’encourager cet état de fait.

En Israël, l’augmentation du taux d’intérêt a aussi fait monter la valeur du Shekel face aux monnaies américaine et européenne. Les économistes pensent que la baisse de l’Euro devrait se poursuivre puisque la banque centrale européenne n’a que peu de marge de manoeuvre sur le taux d’intérêt compte-tenu des différences de santé économique entre les pays de l’Union.

La faiblesse de la monnaie européenne par rapport au Shekel a des conséquences importantes sur les exportations israéliennes qui deviennent plus onéreuses pour la zone Euro. Au niveau micro-économique, ceux qui souffrent le plus de ce taux de change sont les résidents israéliens qui touchent un salaire en Euro – retraités, employés de sociétés européennes – et qui voient leur pouvoir d’achat se restreindre.

Dans ce contexte, la hausse des prix en Israël se poursuit. Les chiffres de l’inflation doivent être publiés ce vendredi et devraient tourner autour de 5-6%, compte-tenu des produits dont le prix a augmenté ces dernières semaines – oeufs, électricité.

D’un autre côté, l’affaiblissement de l’Euro par rapport au Shekel rend les importations plus avantageuses. Pour les Israéliens, il vaut mieux acheter des produits en Euro. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont prévu des vacances dans la zone Euro cet été, les prix y étant devenus attractifs, surtout lorsqu’on les compare à ceux pratiqués sur le territoire israélien.

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