Dans Usine Digitale (extraits) : « Une annonce qui n’est pas passée inaperçue dans le petit monde de la Start-up Nation. Apple Israël recrute des dizaines d’ingénieurs spécialisés dans le développement de caméras, de capteurs, du traitement d’image, de la vision par ordinateur, de l’optique et de l’électro-optique. La marque à la pomme recherche également un directeur technique en informatique qui sera chargé de la modélisation tridimensionnelle.
Selon l’annonce, il est nécessaire de créer des animations et des graphiques informatiques pour des jeux ou des films informatiques. « Dans le cadre de cette position, vous serez membre d’une équipe qui utilise des algorithmes et des capteurs de caméra intelligents et vous créerez des modèles tridimensionnels” précise-t-on ». Anthony Lesme pour Usine Digitale. (http://www.usine-digitale.fr)
LE PLUS EN 2015. (Un article publié dans https://www.macg.co/aapl/2015/02/israel-lautre-terre-promise-dapple-87433)
La probable venue de Tim Cook à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, offre une occasion de rappeler l’importance de l’industrie informatique israélienne. Apple a tardé à rejoindre la centaine de ses concurrents déjà installée en Israël, mais il s’agit déjà de sa première présence hors de ses bases américaines. Il faut dire que l’endroit regorge d’ingénieurs de talent, qui ont fondé plus d’une cinquantaine de sociétés cotées au NASDAQ et des dizaines de start-ups que les géants du web s’arrachant. Au point de parfois ressembler à une seconde Silicon Valley.
Silicon Wadi, deuxième Silicon Valley
Israël consacre près de 4 % de son PIB à la recherche et au développement — seule la Corée du Sud fait mieux. Le pays peut ainsi se prévaloir de compter le plus grand nombre de diplômés universitaires per capita dans le monde, et le nombre le plus élevé de start-ups technologiques hors des États-Unis. Le quart de la population active travaille dans des domaines techniques, une particularité inscrite dans l’histoire même du pays : la diplomatie israélienne aime à rappeler les mots de David Ben Gourion, qui disait que « la recherche scientifique [est] un facteur central […] de la vie d’un peuple civilisé ».
Un facteur soutenu par l’effort de guerre, évidemment, mais pas seulement : la recherche agronomique et le génie civil ont été érigés en conditions même du développement du pays, tout comme la recherche médicale et pharmaceutique assure le futur de ses forces vives. Quoi que l’on pense de la politique israélienne, il est indéniable qu’elle a permis l’émergence d’une ingénierie de pointe, comme les besoins de l’armée américaine ont posé les bases de ce qui est devenu la Silicon Valley.
Le parallèle ne s’arrête pas là : comme la Silicon Valley s’est structurée autour de Stanford, la Silicon Wadi est alimentée par le Technion, l’Institut Weizmann, et d’autres grandes universités. Cette vallée n’a toutefois de vallée que le nom — la « scène » israélienne s’organise plutôt autour de points chauds comme Tel-Aviv, Ra’Anana et Herzliya, Rehovot et Rishon, ainsi que Haïfa. Jérusalem elle-même accueille une demi-douzaine de parcs technologiques.
Motorola s’est installée dans la région dès les années 1960 : elle y a notamment développé le processeur 68030 des Macintosh SE/30 et PowerBook 140. IBM s’y est établie dix ans plus tard, et y compte désormais trois centres de recherche, dont son plus grand en dehors des États-Unis. Plus récemment, Google y a développé quelques-unes des fonctions les plus importantes de son moteur de recherche, à commencer par la « saisie semi-automatique ».
Un haut lieu de l’industrie des semi-conducteurs
Parmi les sociétés de premier plan présentes en Israël, on pourrait aussi citer Microsoft, Samsung, Dropbox, HP, Dell, Qualcomm, ou encore Cisco. Mais la plus importante est sans aucun doute Intel, qui n’est rien de moins que le premier employeur privé du pays. Le fondeur y a conçu ses principales puces mobiles, y fabrique les processeurs Haswell, et devrait bientôt y disposer de la première usine capable de graver en 10 nm.