Tous les Israéliens ne garderont pas forcément un mauvais souvenir de la pandémie ; comme dans toute crise, le Covid-19 aussi a fait des gagnants.

Certes, la crise sanitaire a aggravé les inégalités et accentué la pauvreté ; en revanche, de nombreux Israéliens ont tiré profit de la crise en améliorant leur sort, voire en s’enrichissant. Un article de Jacques Bendelac (Copyrights).

A. Le secteur de la santé : après des années de sous-investissement public dans la santé, la pandémie a permis d’inverser la tendance.

En 2020, l’Etat a injecté environ 22 milliards de shekels dans le secteur de la santé ; il s’agit d’une aide exceptionnelle pour faire face à la pandémie (matériel, personnel, vaccins, etc.) et pour soulager le budget déficitaire des hôpitaux publics.

Le secteur pharmaceutique aussi a été un des gagnants de la crise sanitaire : en 2020, les ventes de médicaments, masques chirurgicaux et autres accessoires médicaux ont connu une croissance exceptionnelle.

B. Les hôtels de confinement : si le tourisme local et étranger a plongé en 2020, les hôtels réquisitionnés par l’Etat pour servir de lieux de confinement sont parvenus à résister à la crise.

Au plus fort de la pandémie, le gouvernement israélien a passé des accords avec des hôtels dédiés au confinement contre le Covid ; au total, cinq d’hôtels répartis entre Jérusalem et Tel Aviv ont reçu près d’un demi-milliard de shekels de l’Etat pour se transformer en centres de confinement.

C. Les entreprises de livraison : confinement oblige, les achats à distance ont remplacé la consommation sur place, permettant aux entreprises de livraisons à domicile de tenir bon, voire de prospérer.

Tout au long de la pandémie, le commerce électronique a connu une forte progression ; de nombreux commerces (notamment dans la restauration) se sont reconvertis temporairement à la livraison à domicile, avant de revenir à leur activité habituelle à la sortie du confinement.

Le boom des activités de commandes en ligne et livraisons à domicile a accéléré la concurrence : celle-ci s’est intensifiée entre des sociétés israéliennes de take-away (comme 10bis) et des multinationales (comme Wolt), pour le plus grand bien du consommateur.

Times of Israel (Copyrights).

Partager :