Israël a demandé à la Chine de contenir les ambitions de l’Iran.
Malgré les désaccords entre les deux pays sur la question iranienne, les relations entre Jérusalem et Pékin restent solides, la Chine étant le deuxième partenaire commercial d’Israël après les USA


Israël a appellé la Chine à faire usage de son influence économique et diplomatique pour freiner les ambitions militaires et nucléaires de l’Iran, a rapporté Bloomberg mardi. Selon la consule générale d’Israël à Shanghai, Ravit Baer, Pékin détient un levier crucial sur la République islamique. « L’Iran s’effondrerait si la Chine arrêtait d’acheter son pétrole », a-t-elle affirmé.
Pour Baer, la Chine est aujourd’hui l’un des rares acteurs internationaux à pouvoir réellement peser sur les décisions stratégiques de Téhéran. « Ils peuvent exercer une pression. Ils ont un pouvoir politique sur l’Iran. Ils peuvent aider à faire évoluer ses activités malveillantes dans la région », a-t-elle insisté.
Ce rappel à l’ordre intervient dans un contexte où la Chine, aux côtés de la Russie, a exprimé à plusieurs reprises son soutien à l’Iran face aux pressions occidentales. En mars dernier, Pékin et Moscou ont notamment exigé la levée des sanctions américaines comme condition préalable à toute reprise des négociations sur le nucléaire iranien.
Pour autant, ni la Chine ni la Russie ne se sont impliquées dans la récente confrontation directe entre Israël et l’Iran, un conflit de douze jours qui a ravivé les tensions régionales. Baer estime que la Chine ne cherche pas à jouer un rôle de médiateur dans ce dossier. « Être médiateur, c’est une grande responsabilité, cela demande beaucoup d’argent et des décisions difficiles. Je ne pense pas que la Chine veuille ça », a-t-elle déclaré.
Malgré les désaccords politiques entre les deux pays, notamment sur la question iranienne, la diplomate souligne que les relations entre Jérusalem et Pékin restent solides. La Chine demeure le deuxième partenaire commercial d’Israël, après les États-Unis. « Nous continuons d’avoir de bonnes discussions. Même si nous ne sommes pas d’accord sur certains sujets, cela ne signifie pas que la coopération soit impossible », a-t-elle conclu.