COMMUNIQUE. Le « Business Club » de la Chambre de Commerce Israël-Maroc ouvre de nouveau ses portes pour une 8ème édition exceptionnelle avec des invités de premier plan (pas de zoom, aucun enregistrement autorisé, stricte confidentialité des échanges, questions-réponses ouvertes).
Cinq années après la signature des accords d’Abraham, la relation entre le Maroc et l’État d’Israël, soutenue par les États-Unis, a connu un essor visible : échanges ministériels, ententes sectorielles, coopérations techniques. Cette 8ème édition sera dédiée à la relation spéciale Israël-Maroc.
Date : Le 15 Mai à 17h30 à deux pas de la Tour Migdal Shalom, Tour emblématique de Tel-Aviv.
En présence de Yehuda Lancry, ex-Ambassadeur d’Israël à l’ONU et Président de la CC Israël-Maroc; Daniel Rouach Vice-Président de la CCI Israël-Maroc; Secrétaire Général : Samy Perez.
Les invités le 15 Mai 2025 :
- David Sprecher, Avocat très actif dans le secteur de l’aéronautique et représentant de compagnies aériennes actives entre Tel-Aviv et Casablanca. Des révélations sans langue de bois sur les échanges bi-nationaux dans des secteurs sensibles. Les comportements des industriels israéliens et marocains lors de négociations d’affaires.
- Dan Catarivas, Président des Chambres de Commerce bi-Nationales. Une analyse précise sur un « état des lieux » sur les relations, souvent secrètes entre Israël et les pays arabes signataires des accords d’Abraham. Dan Catarivas est un expert international, auteur d’un livre marquant sur Israël et l’économie. Il a a été Président de la Chambre de Commerce Israël-Europe.
- Michel Calvo, avocat international basé à Jérusalem, célèbre pour ses articles juridiques des très haute densité. Sujet traité : « Accords d’Abraham, Quel avenir? ».
- Yossi Dan, Consultant expert. Rencontres France-Israël-Maroc à Vivatech qui se tiendra le 12 et 13 juin 2025 à Paris.
- Ralph Toledano. Auteur de romans autour du Maroc. Une page culturelle durant la soirée. (Participation à confirmer).
LE PLUS. Selon https://www.barlamane.com/fr » Dans une étude publiée par l’Atlantic Council, Aïssa Christophe Agostini, conseiller stratégique et fondateur de Prosper Atlas, propose la création d’un fonds trilatéral d’investissement et de coordination, afin de convertir cet élan diplomatique en leviers économiques et géopolitiques concrets.
«Sans mécanisme clair pour transformer cet élan en résultats stratégiques mesurables, le risque de perdre de l’adhérence est réel, et l’alliance pourrait demeurer largement symbolique, sans livrer d’effets tangibles à l’échelle régionale», avertit l’auteur.
Un instrument souverain, non un outil d’assistance
Le fonds proposé ne relèverait pas de la logique de l’aide au développement. Il serait conçu comme un instrument souverain à gouvernance tripartite, réunissant représentants étatiques, acteurs économiques et membres influents des diasporas des trois pays. Son objectif : financer des projets à fort ancrage stratégique dans des domaines clés — énergie, transformation industrielle, infrastructures critiques, technologies de sécurité, défense, logistique et innovation maritime.
«Ce forum serait chargé de coordonner les efforts fragmentés au sein des secteurs publics et privés de chaque pays, et de financer directement des projets à fort ancrage stratégique», explique M. Agostini. Il précise que les projets seraient retenus selon des critères rigoureux : viabilité économique, pertinence géopolitique et retour sur investissement clairement établi.
La création d’un forum permanent de coordination viendrait compléter cette architecture, offrant un espace de concertation et de programmation entre les trois partenaires, afin d’harmoniser les calendriers, les priorités sectorielles et les ressources financières.
Une réponse stratégique aux recompositions globales
Pour les États-Unis, cette structure trilatérale constituerait une réponse structurée et novatrice aux bouleversements en cours dans l’ordre géopolitique mondial. M. Agostini identifie trois avantages principaux. D’abord, un contrepoids crédible à l’influence croissante de puissances rivales. «Si conçu avec des ressources appropriées, ce forum constituerait une réponse compétitive à ces ambitions hégémoniques», écrit-il en évoquant la Chine, la Russie et l’Iran, qui multiplient les investissements en Méditerranée, au Sahel et en Afrique du Nord.
Ensuite, le fonds permettrait de matérialiser les ententes de 2020. «Depuis la signature des accords, la majorité des engagements sont restés bilatéraux et fragmentés, souvent portés par des ministères, des opérateurs privés ou des partenaires extérieurs, sans vision commune», regrette-t-il. Cette absence de coordination empêche la mutualisation des réussites et nuit à la lisibilité stratégique du rapprochement.
Enfin, le fonds offrirait à Washington un outil d’influence moderne, lisible et rentable, permettant d’impliquer ses entreprises dans les projets régionaux, de sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, et de renforcer sa présence dans un espace stratégique sensible. «Ce fonds pourrait générer des bénéfices concrets, tout en intégrant les partenaires américains dans l’écosystème des accords d’Abraham», affirme M. Agostini.
Feuille de route et conditions de crédibilité
L’auteur préconise une mise en œuvre progressive en trois étapes. D’abord, une phase d’accord politique et de conception institutionnelle, réunissant les trois parties autour d’un cadre de gouvernance précis. Ensuite, le lancement de projets pilotes dans des secteurs prioritaires, à travers des organismes comme la Development Finance Corporation. Enfin, l’institutionnalisation du fonds dans une structure durable, capable d’essaimer dans d’autres espaces géopolitiques.
Les critères de succès identifiés par M. Agostini sont sans ambiguïté : investissements mobilisés, emplois créés, coordination intergouvernementale appuyée, effet d’entraînement sur d’autres cadres régionaux.
En conclusion, «un forum trilatéral capable de concrétiser les promesses des accords d’Abraham représente une opportunité unique d’ancrer l’engagement américain dans une région d’importance géopolitique capitale», affirme-t-il. Ce dispositif offrirait une méthode nouvelle d’alliance stratégique : non plus fondée sur des engagements abstraits, mais sur la convergence des intérêts économiques, industriels et diplomatiques ».