Action symbolique à raisonance mondiale. Donald Trump suspend 400 millions de dollars de financements à Columbia pour « inaction contre l’antisémitisme ». Il est clair que ce montant élevé ne va pas empêcher cette Université richissime de fonctionner.

Selon le site internet de Columbia, ses revenus s’élevaient en 2024 à 6,6 milliards de dollars, dont 1,3 milliard d’« aides gouvernementales ». Pour information, Harvard est  l’université la plus riche du monde, dotée d’un budget de 32 milliards de dollars !

Selon un communiqué publié vendredi, la suspension des fonds est justifiée par la « passivité » de Columbia face à des actes de harcèlement contre les étudiants juifs.

A SAVOIR. Quel est le montant de la dotation de l’Université de Columbia ? La valeur totale de la dotation de Columbia au 30 juin 2024 était de 14,8 milliards de dollars , reflétant un rendement de 11,5 % sur les actifs gérés par Columbia University Investment Management Company, ainsi que les dons et transferts, et les dépenses de la dotation au cours de l’exercice 2024.

SELON I24NEWS. « L’administration Trump a annoncé la suspension immédiate de 400 millions de dollars de subventions fédérales allouées à l’université de Columbia, une décision qui fait suite aux accusations d’inaction face aux actes antisémites sur le campus de l’établissement new-yorkais. Cette mesure, la première de ce genre depuis l’investiture de Trump en janvier 2025, intervient après des manifestations propalestiniennes qui ont secoué les universités américaines au printemps 2024, en raison du conflit israélo-palestinien.

Selon un communiqué publié vendredi, la suspension des fonds est justifiée par la « passivité » de Columbia face à des actes de harcèlement contre les étudiants juifs, notamment pendant la guerre menée par Israël à Gaza après les attaques du Hamas. Le gouvernement a déclaré qu’il s’agissait de la première d’une série d’actions contre des institutions qui ne respectent pas leurs obligations en matière de lutte contre l’antisémitisme. Plusieurs ministères fédéraux, dont ceux de la Justice et de l’Éducation, ont soutenu cette initiative. La présidente de l’Association américaine des universités (AACU), Lynn Pasquerella, a exprimé son inquiétude face à ce que l’elle perçoit comme une « politisation de l’enseignement supérieur », soulignant que cela pourrait entraver la liberté académique et l’autonomie des universités. Elle a également averti que de telles mesures pourraient avoir des répercussions négatives sur les chercheurs et les étudiants, en particulier dans les domaines de la santé publique et de la recherche scientifique.

Trump, qui a pris une position ferme contre les manifestations étudiantes, a également menacé de retirer les financements de toute université permettant « des manifestations illégales » et a envisagé l’expulsion des étudiants étrangers jugés responsables de telles actions. La réaction de Columbia ne s’est pas fait attendre. L’université a exprimé sa volonté de continuer à lutter contre l’antisémitisme et de garantir la sécurité de ses étudiants, tout en affirmant qu’elle prendrait cette décision « au sérieux ». Néanmoins, plusieurs membres de la communauté universitaire, dont des professeurs, ont annoncé leur intention de contester cette décision devant les tribunaux, la jugeant « illégale ». Cette annonce intervient dans un contexte où Trump a déjà mis en œuvre des réductions budgétaires dans plusieurs domaines, notamment la recherche scientifique, ce qui pourrait avoir des conséquences durables pour les universités américaines ».

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