Bonjour Ilana,

Je souhaite d’excellentes fêtes de Pessah et Pâques a tous nos auditeurs.

Excellente news publiée durant les fêtes de Pessah en Israël. Le Groupe Danone a décidé d’investir dans une startup israélienne, Wilk, qui se trouve à quelques pas de l’Institut Weizman à Rehovot (Parc industriel et scientifique).

Depuis des années Danone est présent en Israël. Les Groupes Danone, Yoplait et Nestlé (Suisse) ont transféré depuis plus de trente ans des savoirs faire uniques qui ont permis aux israéliens de conquérir de nombreux marchés mondiaux. Avec Wilk, pour la première fois les israéliens vont transférer des technologies aux Français.

Mais c’est bien la première fois que Danone décide d’investir en Israël dans un nouveau domaine révolutionnaire : le développement des composants de lait maternel cultivé pour les préparations pour nourrissons sur la base de la technologie cellulaire de Wilk.

L’objectif: produire en laboratoire des ingrédients laitiers pour des débouchés potentiels divers (yaourts, laits pour bébé, nutrition médicale…).

« Danone a conclu un accord d’investissement stratégique avec la start-up israélienne Wilk, qui pourrait déboucher sur une collaboration avec l’entreprise de technologie alimentaire – ou FoodTech – en vue de développer des composants de lait maternel cultivé pour les préparations pour nourrissons sur la base de sa technologie cellulaire.

Danone Manifesto Ventures (DMV), la société de capital-risque créée par le géant de l’agroalimentaire basé à Paris, investira $2 millions, en tête d’un tour de table de $3,5 millions annoncé par Wilk, dans un document déposé à la Bourse de Tel Aviv (TASE).

À la suite de cet investissement, la branche « venture » de Danone, qui fabrique le yaourt Activia, le lait maternisé Aptamil et l’eau Evian, détiendra au moins 2 % du capital social de Wilk.

Dr. Nurit Argov-Argaman, de l’université hébraïque de Jérusalem, a fondé Wilk (sous le nom de Biomilk) en 2018 et a depuis développé une technologie cellulaire pour produire du lait maternel et animal cultivé. Argov-Argaman l’a introduite en bourse sur le TASE en 2021.

Pour le lait de culture d’origine animale, Wilk isole les cellules productrices de lait du pis des vaches et les transfère dans un bioréacteur, où elles sont exposées à des matériaux brevetés par l’entreprise pour produire des ingrédients laitiers, mais sans avoir besoin d’une vache dans le processus final de production de lait.

Le processus est également appliqué à la production en laboratoire de lait maternel humain – avec les graisses et les protéines qui constituent une part importante de la valeur nutritionnelle – en utilisant des cellules provenant d’opérations de réduction mammaire.

Dans le cadre de l’accord stratégique conclu entre la société de capital-risque de Danone et la start-up Wilk, les parties examineront la possibilité d’une coopération stratégique pour le développement de substituts du lait maternel qui comprendront des composants de lait maternel cultivés en laboratoire.

L’accord stipule également que Danone et Wilk examineront les possibilités de coopération commerciale et d’opérations conjointes, qui peuvent inclure des accords de développement conjoint et des subventions pour des projets en Europe et aux États-Unis ».

COCA COLA ET DANONE. Le Figaro : « En novembre dernier, Wilk a présenté son premier prototype de yaourt à base de lait artificiel.

Si Danone ou Coca-Cola (qui a aussi investi 2 millions de dollars dans Wilk en 2021) n’en sont pas à produire boissons et desserts de synthèse, l’opération confirme l’intérêt croissant des agro-industriels pour les nouvelles façons de faire des protéines animales.

Dans sa feuille de route 2024, Danone a placé la R&D et les technologies de pointe dans ses priorités. Les start-up de culture cellulaire (de lait, de viande, de miel…) promettent de répondre au défi de nourrir 10 milliards d’habitants en 2050, tout en réduisant l’impact de l’élevage sur la planète ».

Le propriétaire de la coopérative laitière Tara, deuxième entreprise de transformation du lait en Israël, a investi 2 millions de dollars dans Wilk en 2021 dans le cadre d’un accord visant à développer des produits basés sur la technologie du lait de culture de la start-up.

TEXTE DE DANIEL ROUACH ET YOUVAL BARZILAÏ. CONTRIBUTION DE YAËL AVIV ET AVIVA ASSAYAH-BOUZAGLO.

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