Né de parents juifs, il vécut ses premières années caché pour échapper au régime de Vichy. De ces quatre années lui restera le sentiment d’une « dette d’existence envers la France ».

D’Emmanuel Macron à Anne Hidalgo, le monde politique a rendu hommage à l’architecte et militant de gauche Roland Castro, qui voulait « remodeler » les cités bétonnées des grandes villes, décédé jeudi à l’âge de 82 ans.

« Il est mort paisiblement, très entouré par la famille, dans un hôpital parisien », a annoncé sa fille Elisabeth Castro à l’AFP.

Enfant caché durant la Shoah.

Né le 16 octobre 1940 à Limoges d’un père juif de Thessalonique et d’un mère juive espagnole, Roland Castro a vécu ses premières années caché dans un maquis communiste du Limousin, en gardant l’idée qu’il devait s’acquitter « d’une dette d’existence envers la France ».

Légende de l’architecture pour Emmanuel Macron.

Figure de Mai 68, personnage haut en couleurs, visage rieur, Roland Castro avait fait de l’architecture un combat politique contre « l’apartheid » des cités. Et c’est avant tout pour son engagement qu’il a été salué vendredi par des élus de tous bords. A commencer par Emmanuel Macron, qui l’avait convaincu de rallier sa cause en 2017 et 2022. « Légende de l’architecture et de l’urbanisme, militant de gauche visionnaire, Roland Castro nous a quittés. À notre paysage urbain, il lègue une empreinte indélébile. Aux citoyens, une inspiration. Au revoir et merci, Roland », a tweeté le chef de l’État.

 

Michel Zerbib

RADIO J. COPYRIGHTS.

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