DANS ISRAELVALLEY. « LES JUIFS RUSSES ET LE HIGHTECH D’ISRAËL ».  Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, ils sont plus de 100 000 professionnels du secteur high-tech russe à avoir fui le pays. Un coup porté au futur de l’économie russe. En Israël, tout est fait pour retenir les meilleurs scientifiques Russe dans le pays.

Les Instituts publics israéliens ouvrent leurs portes et n’hésitent pas à leur donner des salaires élevés. Les israéliens n’ont aucune peine à repérer les stars du hightech Russe qui arrivent dans le pays. Un dispositif exceptionnel (des interviews menés en russe) a toujours existé pour repérer les meilleurs.

Céline Lussato : « Quand la guerre a commencé, j’ai décidé de quitter la Russie le plus vite possible. Le 5 mars, j’étais dans un avion. » Comme Evgueni, développeur de 28 ans, ils sont plus de 100 000 professionnels du secteur du high-tech russe, informaticiens, analystes, patrons de start-up ou de plus grands groupes, à avoir tourné le dos à Moscou depuis le début de l’offensive en Ukraine, le 24 février.

Une fuite des cerveaux qui pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour l’avenir de l’industrie high-tech russe mais aussi, à plus long terme, pour l’économie du pays ».

LE PLUS. (sciencespo.fr) Entre 1990 et 1995, ce sont près de 68 000 ingénieurs, 50 000 enseignants, 20 000 chercheurs et 10 000 médecins et dentistes qui intégrèrent la société israélienne alors que celle-ci ne comptait que 30 000 ingénieurs et 15 000 médecins en 1989. 

HISTOIRE… L’émigration massive des juifs de l’ex-URSS constitue l’un des effets les plus
spectaculaires de l’ouverture du rideau de fer.

Plus de 400 000 juifs ont quitté l’URSS au moment de l’ouverture des frontières en 1990-91, plus d’un million (en comptant les membres non juifs de leurs familles) entre 1989 et 1998.

Relativement aux données du recensement soviétique de 1989, la communauté juive des nouveaux Etats indépendants a ainsi diminué de plus de moitié.

On est en présence d’un véritable exode qui continue à vider l’espace russe et ex-soviétique de cette population : celle de l’Empire russe était forte de 5,2 millions de personnes lors du recensement de 1897, celle de l’URSS en 1989, de 1,4 million, celle des nouveaux Etats indépendants se monterait, au début de 1996, à quelque 600 000 personnes, dont 360 000 en Russie.

L’Etat hébreu est le premier bénéficiaire de cette émigration massive : il en a accueilli les trois quarts. Les 750 000 personnes en provenance de cette région qui se sont installées depuis 1990 sur son sol représentent aujourd’hui 13% de sa population.

Sans tenir compte des 150 000 Soviétiques qui ont immigré dans les années soixante-
dix, un citoyen israélien sur sept ou huit est désormais « russe ». (sciencespo.fr)

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