En Israël, comme dans beaucoup d’autres pays occidentaux, le développement de la médecine numérique est devenu une priorité.

L’hôpital Poria, situé à Tibériade au nord d’Israël, est le centre médical référent pour une large région qui va de la Basse-Galilée au plateau du Golan, en passant par la vallée du Jourdain. Il est l’un des deux hôpitaux israéliens sélectionnés par le gouvernement pour bénéficier de la 5G. « Nous utilisons des technologies qui permettent aux médecins, où qu’ils soient dans le monde, de diagnostiquer et de voir leurs patients avec des caméras et d’autres capteurs, et pour cela nous avons impérativement besoin d’un réseau rapide, comme celui qu’offre la 5G », explique le Dr Dany Zohar, directeur de la sécurité de l’information des hôpitaux au sein du ministère israélien de la Santé.

En cas de succès, le projet pilote sera étendu aux autres établissements de santé. Les avantages sont nombreux. « Avec la 3G, la quantité de données que vous pouviez recevoir était limitée. Avec la 5G, vous disposez vraiment d’une couverture fiable. Par exemple, quand vous êtes dans le sous-sol de votre domicile, vous perdez le Wifi, mais vous êtes toujours reliés au réseau portable. Donc si vous bénéficiez de cet avantage dans un hôpital où les services doivent être connectés 24h/24, c’est fantastique », affirme Liron Ben-Horin, vice-président de l’ingénierie des systèmes chez Onelayer.

Le réseau 5G offre en effet une bien plus grande souplesse aux hôpitaux en cas de crise, car il utilise des ondes radio et non des câbles physiques. « L’un des autres avantages est que si vous voulez ajouter une unité dans votre hôpital, vous n’avez pas besoin de câbles, donc vous économisez beaucoup de temps et d’argent. Par exemple, pendant la pandémie, nous avons dû construire des unités dans l’urgence dédiées au coronavirus à l’hôpital Rambam de Haïfa. Cela nous a pris plusieurs mois, alors qu’avec la 5G cela nous aurait pris quelques secondes », selon le Dr Dany Zohar.

Ce réseau cellulaire était auparavant réservé aux opérateurs de téléphonie mobile, mais de plus en plus d’Etats laissent les entreprises privées utiliser ces bandes radio. Le danger cependant, réside dans les cyberattaques. « Tout le monde est intéressé par les informations détenues par les hôpitaux : les hackers qui cherchent à rançonner les hôpitaux, ou les pays hostiles. Il y a des attaques visant les hôpitaux tous les jours et à chaque minute. Les données les plus chères sur le darknet sont les informations médicales, utilisées à des fins de recherche ou pour nuire à un pays », dit le Dr Zohar.

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