Le PDG de Chevron déclare que le gazoduc israélien pourrait approvisionner l’Europe en pleine crise.

La pénurie de gaz naturel en Europe, qui a poussé les prix à des sommets pluriannuels, a ravivé les discussions sur le gazoduc EastMed – un gazoduc de la mer Méditerranée qui pourrait transporter du gaz d’Israël aux clients européens, a déclaré lundi le directeur général de Chevron, Michael Wirth, lors de la conférence sur l’énergie CERAWeek.

Wirth a minimisé les inquiétudes concernant l’approvisionnement mondial en pétrole dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne en cours et du potentiel ultérieur d’une crise énergétique.

Le gazoduc EastMed, destiné à transférer du gaz naturel des eaux israéliennes vers l’Europe via la Grèce et Chypre, a été annoncé en 2016, et plusieurs accords ont été signés entre les trois pays sur le sujet. Ils visent à achever le projet de 6 milliards d’euros d’ici 2025, mais aucun financement n’a encore été obtenu pour celui-ci.

En janvier dernier, les États-Unis ont informé Israël, la Grèce et Chypre qu’ils ne soutenaient plus le projet de gazoduc EastMed entre Israël et l’Europe, invoquant la nécessité de « (permettre) les exportations futures d’électricité produite par des sources d’énergie renouvelables, au profit des nations du Région. »

La viabilité du pipeline, cependant, pourrait être réexaminée au milieu des craintes qu’une nouvelle crise énergétique se profile alors que les importations énergétiques russes sont sanctionnées et même susceptibles d’être interdites. Le Brent Crude a dépassé les 130 dollars le baril lundi, après avoir augmenté de plus de 30% depuis la mi-février.

Gabriel Attal (Radio J).

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