Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a refusé la proposition américaine d’être exfiltré de la capitale dont se rapprochent les Russes.

Téléphone à la main, bâtiments de Kiev en fond, Volodymyr Zelensky s’adresse directement aux Ukrainiens depuis l’invasion russe. A mesure que les forces russes s’approchent de la capitale, la sécurité du président ukrainien est au cœur des préoccupations, puisque les services de renseignements occidentaux redoutent que le Kremlin ne cherche à le remplacer à la tête du pays. Face à de telles menaces, les Américains ont proposé à l’ancien acteur de l’évacuer et de le placer en sécurité, mais se sont heurtés au refus de celui qui a été élu démocratiquement en 2019. «Le combat est ici. J’ai besoin de munitions, pas d’un chauffeur», a-t-il répondu, selon l’agence Associated Press .

«Nous avons tenu bon et repoussons avec succès les attaques ennemies», a-t-il déclaré, se félicitant ce samedi matin d’avoir «cassé le plan» russe, alors qu’il disait craindre vendredi soir que Kiev -où le couvre-feu a été durci- ne tombe dans la nuit. «C’est notre armée qui contrôle Kiev et les villes clés autour de la capitale», a-t-il poursuivi, précisant qu’«armes et équipements» des «partenaires» étaient en cours d’acheminement.

Selon le ministre ukrainien de la Santé Viktor Liachko, 198 civils dont trois enfants ont été tués et 1115 personnes ont été blessées, au troisième jour de l’offensive russe.

Vendredi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait exprimé ses craintes pour la sécurité de Volodymyr Zelensky : «La sécurité du président Zelensky est un élément central de ce qui se passe», a-t-il déclaré, précisant que la France était «en mesure de l’aider si nécessaire». «C’est peut-être la dernière fois que vous me voyez vivant», avait prévenu l’ancien comédien jeudi, lors d’une discussion avec les dirigeants européens, selon la Première ministre suédoise Magdalena Andersson.

Le courage des Ukrainiens a également été salué par le prince William et son épouse Kate : «En octobre 2020, nous avons eu le privilège de rencontrer le président Zelensky et la Première dame pour en savoir plus de leur espoir et optimisme pour le futur de l’Ukraine. Aujourd’hui, nous nous tenons au côté du président et avec tout le peuple ukrainien qui se bat courageusement pour ce futur», ont-ils écrit samedi dans un tweet personnel, signé de leurs initiales.

 

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