DECLARATION DE YAEL GERMAN, AMBASSADRICE D’ISRAËL EN FRANCE. Le Royaume-Uni a rejeté jeudi un rapport d’Amnesty International accusant Israël d' »apartheid ». La France reste silencieuse sur ce dossier explosif. Les Autorités israéliennes évitent de trop parler de la France qui ne critique pas le rapport ignoble d’Amnesty. La raison?  Les élections en France. Israël ne souhaite pas « mettre de l’huile sur le feu » à quelques jours des élections. (DR)

Selon le JDD : « Yael German, nouvelle ambassadrice d’Israël en France, dénonce le rapport d’Amnesty International qui accuse Israël de mener une « politique d’apartheid » auprès des Palestiniens.

Voici sa tribune : « Amnesty International a récemment publié un rapport qualifiant Israël d’état d’apartheid. Ce rapport repose sur une interprétation malheureusement biaisée et décontextualisée des faits. Israël est une démocratie, la seule de la région. La séparation des pouvoirs, la liberté de la presse ainsi que les droits individuels et collectifs des citoyens y sont garantis par la loi. La cour suprême, qui en est un des piliers, est connue pour son indépendance et a toujours farouchement protégée les valeurs libérales de notre pays. Dans notre démocratie, les citoyens arabes israéliens bénéficient des mêmes droits que leurs compatriotes juifs. Ils sont juges à la cour suprême, entrepreneurs, ministres, médecins ou journalistes.

Leur liberté de culte est protégée, ils ont leur propre système éducatif, leurs chaines de télévision et des partis politiques qui représentent leurs intérêts à la Knesset. Les indicateurs socio-économiques de la communauté arabe israélienne, en termes de niveaux de vie et d’éducation, sont parmi les meilleurs du Moyen-Orient. Enfin, malgré une histoire et un conflit complexes, dont nous ne nions pas un instant l’existence, leur voix est prise en compte dans la vie politique et publique israélienne et ils vivent dans leur immense majorité en bonne entente avec leurs voisins juifs. Le fait qu’un parti arabe fasse partie de la coalition gouvernementale actuelle en est un des meilleurs exemples. Ainsi, le mouvement Ra’am est un des architectes du gouvernement Bennett et son leader, Mansour Abbas, a mis les préoccupations sociales, économiques et sécuritaires de la population arabe israélienne au centre de l’agenda de la présente administration.

Les Palestiniens vivants en Cisjordanie ne sont pas des citoyens israéliens, mais relèvent de l’autorité palestinienne (AP) crée en 1994 à la suite des accords d’Oslo. Ces derniers, toujours en vigueur aujourd’hui et qui furent initiés par le gouvernement de feu le premier ministre Rabin, afin, notamment, de créer un État palestinien sur la majeure partie de la Cisjordanie, définissent clairement les prérogatives civiles, économiques et sociales de l’AP sur les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Par ailleurs, nous avons plusieurs fois proposés à notre voisin de faire aboutir le processus initié à Oslo de façon définitive à travers la création d’un état palestinien, notamment à Camp David en 2000, à Taba en 2001 ou lors des négociations menées par le Premier Ministre Olmert en 2009. Cependant, ceux-ci ont toujours rejetés ces offres de compromis territoriaux et de retrait des territoires ».

Selon i24News :

«  »Nous ne sommes pas d’accord avec l’utilisation de cette terminologie », a déclaré un porte-parole du Bureau des affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni au Times of Israel.

« Tout jugement sur la question de savoir si des crimes graves au regard du droit international ont été commis relève d’une décision judiciaire, plutôt que des gouvernements ou d’organes non judiciaires », ont-ils affirmé.

« En tant qu’ami d’Israël, nous entretenons un dialogue régulier sur les droits de l’homme. Il s’agit notamment d’encourager le gouvernement d’Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour défendre les valeurs d’égalité pour tous », a ajouté le porte-parole.

Dans un rapport publié mardi, Amnesty a soutenu qu’Israël a maintenu « un système d’oppression et de domination » sur les Palestiniens qui remonte à la création de l’État en 1948, un système qui, selon le groupe, correspond à la définition internationale de l’apartheid.

Le Royaume-Uni se joint à Israël, aux États-Unis et à l’Allemagne, ainsi qu’à une série d’organisations juives du monde entier, pour rejeter le rapport de 278 pages.

L’administration Biden, ainsi que des députés américains tant démocrates que républicains, ont rapidement condamné le rapport. »

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