Le chef du parti Shas, Aryé Deri, qui a démissionné de son poste de député la semaine dernière, a juré qu’il reviendrait à la Knesset et s’est insurgé contre les procureurs ce mercredi, un jour après avoir été condamné à une amende pour délits fiscaux dans le cadre d’une négociation de plaidoyer lors de sa deuxième condamnation.

Arié Deri a été condamné mardi à 12 mois de prison avec sursis et à une amende de 180 000 shekels. En démissionnant du parlement avant de signer l’accord de plaidoyer, il a pu esquiver une condamnation pour turpitude morale qui l’aurait exclu de ses fonctions pendant plusieurs années. Il a été condamné le jour même où la démission a pris effet et a reconnu les infractions fiscales.

Lors d’un point de presse, Deri a affirmé que lui et sa famille avaient été harcelés par des responsables de l’application des lois qui l’ont traduit en justice pour des questions qui, selon lui, auraient simplement dû être clarifiées avec les autorités fiscales. « Si je ne m’appelais pas Machluf, l’affaire se serait terminée avec l’agent des impôts », a-t-il affirmé, une référence à son deuxième prénom séfarade. « C’était une montagne sortie d’une taupinière », a-t-il déclaré

Arié Deri a annoncé qu’il dirigerait son parti Shas lors de toute future élection à la Knesset. « Lors des prochaines élections… je me présenterai à la tête du Shas », a-t-il lancé. « Rien n’empêche cela. » « Je ne vais nulle part », a-t-il souligné. « J’ai démissionné [de mon siège à la Knesset] et ce n’est pas une mince affaire, mais j’ai dit, et je continue à dire, que je continuerai à être le président du Shas. »

Gabriel Attal (Radio J)

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