La start-up grenobloise eBikeLabs va certainement intéresser les utilisateurs israéliens de vélo à assistance électrique (VAE). Cette startup s’est lancée dans un pari un peu fou : concevoir un logiciel pour remplacer les antivols et certains capteurs embarqués sur un vélo à assistance électrique (VAE).

Selon Le Figaro :  » Certes, le Grenoblois n’est pas le seul à avoir imaginé de bloquer le moteur d’un VAE via une application, mais les services d’eBikeLabs vont plus loin. Ainsi, pour éviter les incidents, il est impossible de bloquer le vélo quand il roule. Ensuite, «notre logiciel dose l’assistance apportée par le moteur au cycliste», explique Mael Bosson, cofondateur d’eBikeLabs.

La fonctionnalité la plus visible est le blocage du moteur, et donc des roues. Le vélo ainsi verrouillé est inutilisable. Le logiciel peut aussi détecter les pannes touchant le système électrique et mécanique. Il est ainsi capable de comprendre que le vélo a déraillé, cela permet par exemple, d’envoyer une alerte automatique. Surtout, ce logiciel substitue de l’intelligence artificielle à des capteurs. Ce qui a plusieurs avantages. Tout d’abord, avec moins d’électronique embarquée, le VAE est à la fois moins cher, et un peu moins lourd. Ensuite, en période de pénurie de composants électroniques, il est judicieux d’en limiter l’usage.

Smart Bike

Concrètement, eBikeLabs propose ses logiciels à des fabricants de VAE ou à des gestionnaires de flottes. Ses logiciels tournent sur les capteurs embarqués du vélo, et peuvent en remplacer certains. Ils peuvent même se substituer à la boîte de vitesses : un dosage intelligence de l’assistance du moteur électrique permet en effet de se passer de vitesse, du moins pour certains usages. «L’avenir est au Smart bike, un vélo pour lequel il sera possible de télécharger des composants logiciels pour ajouter des fonctionnalités ou améliorer des performances», prédit Mael Bosson.

La start-up, qui bénéficie du soutien de l’Ademe, est actuellement hébergée dans l’incubateur grenoblois de STMicroelectronics. Une proximité qui lui a permis de bénéficier des composants électroniques du fabricant franco-italien. «Nous avons bien vu que certains fournisseurs asiatiques étaient réticents à travailler avec nous : ils protègent leurs partenaires locaux», relate Mael Bosson, illustrant l’importance de la constitution d’un écosystème solide, fait de start-up, de grands groupes et de chercheurs.

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