Les guides et opérateurs touristiques israéliens dont la vie professionnelle a été dévastée par la pandémie au cours des deux dernières années se sont vus présenter un nouveau plan par le ministère des Finances mercredi soir : se former à une autre carrière.

Cette proposition est intervenue quelques jours après que le ministre des Finances, Avigdor Liberman, a été condamné pour avoir déclaré dimanche, lors d’une réunion du cabinet, que les guides touristiques, les opérateurs et les agents de voyage devraient « commencer à changer de profession », commentaire qui a suscité lundi une manifestation de plus de 300 personnes travaillant dans ce secteur. Des organisateurs et des guides touristiques, des opérateurs de bus, des employés d’hôtels et des employés d’attractions locales ont participé à la manifestation à l’entrée de l’aéroport Ben-Gurion.

Le mois dernier, Israël a interdit l’entrée aux ressortissants étrangers dans le but de ralentir la propagation du variant Omicron, portant ainsi un nouveau coup dur à une industrie touristique déjà mal en point à cause de la pandémie. La grande majorité des touristes n’ont pas le droit d’entrer en Israël depuis la première fermeture du pays pour cause de pandémie, en mars 2020. Israël a brièvement rouvert ses cieux au tourisme étranger le 1er novembre dernier, autorisant l’entrée de personnes vaccinées ou ayant récupéré de la maladie.

Avant la pandémie, Israël avait une industrie touristique en plein essor qui a vu environ 4,5 millions de visiteurs dans le pays en 2019, un nombre record qui a rapporté plus de 6,37 milliards d’euros à l’économie. Au cours des 11 premiers mois de 2021, à peine quelque 370 000 touristes étrangers ont été autorisés à entrer, selon le ministère des Finances.

De nombreux travailleurs du secteur, qui employait environ 140 000 personnes directement à la fin de 2019 (selon le ministère du Tourisme) et environ 100 000 autres indirectement, ont vécu d’un mélange de subventions gouvernementales, d’allocations de chômage qui se sont taries en juillet, d’économies et de petits boulots occasionnels.

L’un des organisateurs de la manifestation de lundi, Yoav Rotem, guide touristique depuis 2009, a déclaré cette semaine au Times of Israel que lui et sa famille se débrouillaient grâce à « leurs économies, des prêts bancaires et l’aide d’amis ».

Times of Israel.

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