Le n°1 du Mossad, David Barnea n’a pas la réputation d’être un attentiste. Pour lui, toute opération doit être menée à partir du moment où elle est possible. En tant qu’adjoint de Yossi Cohen depuis deux ans et demi, il a été responsable de toutes les divisions opérationnelles. Et ce, dans l’une des périodes les plus chargées de l’histoire du Mossad. On se souvient de la récupération, au cœur du territoire iranien, d’une quantité phénoménale de documents liés aux recherches sur le nucléaire en janvier 2018.

Continuité.

David « Dedi » Barnea a un parcours professionnel assez similaire à celui de son prédécesseur, Yossi Cohen, qui quitte l’« Institut » après cinq ans et demi à sa tête. Père de quatre enfants, Barnea a, comme Cohen, commencé comme officier chargé du suivi des agents avant de devenir chef de la division Tsomet. Comme lui, il a particulièrement travaillé sur la question iranienne. Comme lui, il a occupé le poste d’adjoint avant de devenir « Ramsad », chef du Mossad.

La presse israélienne a enquêté auprès des anciens du Mossad après l’annonce de la nomination de Barnea. « Honnête » et « équitable » sont les mots qui reviennent le plus dans les portraits de l’espion israélien. Il est également décrit comme un réformateur.

Challenge américain.

L’une des priorités de David Barnea sera aussi de maintenir au beau fixe les relations entre Israël et les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, et celles bien sûr entre le Mossad et la CIA. Un challenge bien plus élevé pour lui que pour Yossi Cohen qui, avec l’administration Trump et, surtout, avec Mike Pompeo, à la tête de la CIA, puis comme secrétaire d’Etat, avait trouvé outre-Atlantique mieux que des alliés, des amis. Les deux hommes avaient en effet noué des relations de confiance qui ont largement contribué à la signature des accords d’Abraham de reconnaissance d’Israël par plusieurs pays arabes.

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