Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a publié plusieurs tweets pour annoncer la dénonciation à la justice du site antisémite « Ils sont partout », qui répertorie dans une cartographie plusieurs personnalités de confession juive ou présentées comme telles.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’il allait dénoncer à la justice le site antisémite « Ils sont partout », qui répertorie dans une cartographie différentes personnalités de confession juive ou présentées comme telles. Le parquet de Paris, lui, a indiqué que son pôle haine en ligne a été « saisi ce (mardi) matin par un signalement de la plateforme Pharos, diligente ce jour une enquête du chef de provocation à la haine, à la discrimination, à la violence à raison de la religion et de diffamation publique à raison de la religion ». Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), a précisé le parquet.

« Ce site antisémite est profondément scandaleux et nauséabond. Je signale ces faits, susceptibles de recevoir une qualification pénale, au procureur pour que des poursuites soient engagées contre ses auteurs et le faire fermer au plus vite », avait écrit le ministre de l’Intérieur sur Twitter.

Gérald Darmanin agit en application de l’article 40 du code de procédure pénale, imposant à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice. Le site affirme présenter un « recensement dûment vérifié de personnalités françaises et internationales », en fonction de leur appartenance au monde politique, des médias, de la culture et de l’économie. Chacune d’elle est associée à une photographie et une courte biographie.

Le site est également associé à plusieurs liens vers des comptes sur les réseaux sociaux, notamment le russe VKontakte, l’américain ultraconservateur et conspirationniste Gab, le « Google russe » Yandex, ou encore sur la messagerie instantanée Telegram. « Les hébergeurs et les responsables des réseaux sociaux doivent prendre leurs responsabilités », a également tweeté Gérald Darmanin. « On regarde comment agir aussi » sur ces plateformes, précise-t-on dans l’entourage du ministre. Le nom « Ils sont partout » est une référence à l’hebdomadaire « Je suis partout », principal titre de presse collaborationniste et antisémite en France sous l’occupation nazie (1940-1944).

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