EDITORIAL. C’EST PERSO. Du 24 janvier au 15 Mars, les vols entre Paris et Tel Aviv ont été suspendus dans le cadre de mesures sanitaires visant à limiter la propagation de variants du Covid-19. Plusieurs centaines de ressortissants franco-israéliens s’étaient retrouvés bloqués en France. Ils avaient alerté les autorités sur leur cas. IsraelValley avait été submergé d’appels au secours.

Des groupes Whatsapp avaient été créés pour réunir leurs demandes et leur permettre d’obtenir des conseils. « Nous sommes environ 500 personnes », avait expliqué Éric Haouzi qui avait géré l’une de ces discussions. Le 24 janvier, ce chef d’entreprise franco-israélien se trouvait en plein vol vers Paris lorsqu’il a appris que l’aéroport de Tel Aviv allait suspendre ses liaisons : « Nous devions rester en France seulement quelques jours car ma fille devait voir un docteur. Quand nous sommes arrivés, cela a été un gros stress. Notre vol retour était annulé. Nous étions pris en otage. Nous ne pouvions pas nous retourner ».

Éric Haouzi se retrouvait rapidement à la tête du groupe WhatsApp. Chaque jour, ce sont des centaines de messages qui sont échangés. « Il y a plusieurs sortes de situation. Nous avons des personnes âgées qui sont venues en France pour des soins médicaux ou pour renouveler leur traitement », avait il décrit. « Il y en a d’autres qui se retrouvent à court d’argent car ils n’étaient venus dans l’Hexagone que pour quelques jours. Ils se retrouvent à devoir payer l’hôtel ou des Air BnB. Nous avons aussi le cas de familles qui sont partagées en deux. L’un des parents en France et l’autre en Israël. Des couples pètent les plombs ».

Actualisation IsraelValley : depuis une décision du Gouvernement israélien intervenue avant les élections du 23 Mars, tout est rentré dans l’ordre.

Les israéliens bloqués à l’étranger sont revenus en Israël. Et ceux qui devaient se rendre en France l’ont fait. Seul reste un traumatisme certain pour ceux, et ils sont nombreux, qui ont eu la terrible impression d’avoir été abandonnés du jour au lendemain.

Pour ma part j’hésite lourdement avant d’acheter un billet aller-retour Tel-Aviv/Paris. Etre bloqué à Paris, dans le cadre d’un reconfinement « dur » va être traumatisant.

Heureusement que cette folie de vie liée au Covid-19 va finir pas disparaître un jour.

Shimon Peres disait : « Mon plus grand mérite est sans doute de contrôler aussi le fait de rester optimiste. Optimistes et pessimistes meurent de la même manière, mais ils vivent différemment. Je ne serais pas arrivé là si je n’avais pas fait preuve, à chaque instant de ma vie, d’un optimisme forcené. Malgré les menaces, malgré les guerres. Malgré un environnement où le pessimisme, hélas, est mieux considéré ».

Restons optimistes et Bonnes fêtes de Pessah!

Daniel Rouach (Rédacteur en Chef).

 

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