En vertu du principe de préservation de l' »avantage militaire qualitatif » d’Israël, les États-Unis consultent Israël sur les ventes d’armes avancées proposées à d’autres pays de la région et, dans ce cadre, deux législateurs bipartites de la Chambre des représentants vont présenter au Congrès américain un projet de loi qui obligerait le ministère américain de la défense (DoD) à envisager la vente de bombes antibunker israéliennes capables de pénétrer dans des installations souterraines fortement fortifiées.

« Nous devons nous assurer que notre allié Israël soit équipé et préparé pour faire face à un éventail complet de menaces, y compris la menace d’un Iran doté de l’arme nucléaire », a déclaré le député Josh Gottheimer, un démocrate, dans un communiqué de presse mardi.

C’est pourquoi je suis fier de présenter ce nouveau projet de loi bipartisan pour défendre Israël contre l’Iran et le Hezbollah et renforcer l’avantage militaire de qualité de notre allié historique dans la région avec des munitions « antibunker ».

« L’Iran et ses alliés terroristes dans la région ne doivent jamais être capables de menacer les États-Unis ou Israël avec une arme nucléaire ».

Avec le membre du Congrès Brian Mast, un républicain qui co-parraine le projet de loi, Gottheimer va présenter le projet de loi au Congrès qui permettrait potentiellement aux États-Unis de vendre à Israël des bunkers MOP (Massive Ordnance Penetrator), une bombe à guidage de précision par GPS, a indiqué le site Internet Middle East Eye.

Les MOP, les plus grosses bombes non nucléaires de l’arsenal américain, seraient capables de pénétrer à travers 60 mètres de terre et 18 mètres de béton, ce qui en fait une menace directe pour toute installation souterraine dans les pays voisins.

Une loi adoptée en 2008 stipule que les ventes d’armes américaines à tout pays du Moyen-Orient autre qu’Israël doivent donc garantir qu’elles ne porteront pas atteinte à l’avantage militaire d’Israël.

Israël a réitéré la nécessité de maintenir sa supériorité militaire depuis qu’il a forgé des liens officiels avec les EAU et le Bahreïn, autre État arabe du Golfe, dans le cadre d’accords négociés par le président américain Donald Trump. Mais Washington aurait accepté d’envisager d’autoriser les EAU à acheter des jets furtifs F-35 dans le cadre d’un accord parallèle à l’accord de normalisation entre Israël et les Émirats en septembre.

Source : Al Jazeera & Israël Valley

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