L’Iran a déclaré que l’interdiction visant notamment la vente d’armes et d’équipements militaires lourds à Téhéran a désormais expiré aux termes de l’accord international sur le nucléaire iranien et la résolution 2 231 du Conseil de sécurité. En Israël les autorités de la Défense sont très nerveux sur ce sujet. Il est clair que Netanyhou va réagir car il ne veut pas que l’Arabie lance un programme nucléaire offensif.

En effet, « Si l’Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible, sans l’ombre d’un doute », a prévenu le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a affirmé que si l’Iran se dotait de l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite « ferait de même le plus rapidement possible », dans une interview à la chaîne de télévision CBS. « L’Arabie saoudite ne veut pas se doter d’une arme nucléaire, mais si l’Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible, sans l’ombre d’un doute », a déclaré le prince dans cette interview qui doit être diffusée dimanche dans son intégralité.

Selon (1) : « Téhéran a fait savoir qu’il était autonome en matière de défense et n’avait pas besoin de se lancer dans une « frénésie » d’achats d’armes, et a salué l’expiration le dimanche 18 octobre de l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes conventionnelles à l’Iran en dépit de la forte opposition des États-Unis.

« La doctrine de l’Iran en matière de défense repose sur une forte dépendance envers sa population et ses capacités locales. […] Les armes non-conventionnelles, les armes de destruction massive et une frénésie d’achats n’ont pas leur place dans la doctrine défensive de l’Iran », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué relayé par la presse officielle.

Aux termes de l’accord international sur le nucléaire iranien, cet embargo interdisant notamment la vente d’armes et d’équipements militaires lourds à l’Iran était censé expirer le 18 octobre. « À partir d’aujourd’hui, toutes les restrictions sur les transferts d’armes, activités liées et services financiers à destination et en provenance de la République islamique d’Iran, […] sont toutes automatiquement levées », indique ainsi le ministère iranien des Affaires étrangères.

« La République islamique d’Iran peut donc se procurer les armes et équipements nécessaires de n’importe quelle source sans aucune restriction légale et uniquement sur la base de ses besoins défensifs », ajoute le texte.

Une forte opposition des États-Unis

Moscou a confirmé en septembre sa volonté de développer sa coopération en matière militaire avec Téhéran une fois l’embargo levé et la Chine ne cache pas non plus son intention de vendre des armes à l’Iran après le 18 octobre. Selon le communiqué du ministère, la République islamique « peut également exporter des armements défensifs sur la base de ses propres politiques ».

En août, les États-Unis ont échoué dans une tentative visant à pousser le Conseil de sécurité à prolonger cet embargo et à rétablir les sanctions internationales contre l’Iran levées aux termes du pacte.

Le ministère iranien a salué « un jour mémorable pour la communauté internationale », ajoutant que le monde s’était tenu aux côtés de Téhéran « au mépris des efforts du régime américain ». En mai 2018, le président américain, Donald Trump, a sorti unilatéralement son pays de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne.

Le communiqué iranien exhorte les États-Unis à « abandonner leur approche destructrice vis-à-vis de la résolution 2 231 », rappelant que les tentatives américaines ont été « catégoriquement rejetées à plusieurs reprises au cours des trois derniers mois par le Conseil de sécurité ». Dans le cas d’une « violation substantielle de la résolution et des objectifs » du pacte sur le nucléaire, indique le communiqué, « la République islamique d’Iran se réserve le droit de prendre toutes les contre-mesures nécessaires pour garantir ses intérêts nationaux ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a déclaré sur son compte Twitter que la communauté internationale avait « protégé » l’accord nucléaire et a marqué dimanche la « normalisation de la coopération de l’Iran avec le monde ».

Donald Trump argue, contre les autres États parties à cet accord avec l’Iran (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie), que ce texte n’offre pas des garanties suffisantes pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique ».

(1) Avec AFP et Reuters.

Selon france24.com

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