Un laboratoire américain dont le Médecin-Chef est israélien, annonce des résultats encourageants pour son projet de vaccin.

Le laboratoire Moderna, aux États-Unis, vient d’annoncer que son projet de vaccin contre le Covid-19, semble susciter une réponse immunitaire chez un petit nombre de patients.

Nommé mRNA-1273, le vaccin en est encore à la première phase des essais cliniques, mais une seconde sur un plus grand nombre de patients devrait intervenir prochainement.

En Israël ce laboratoire est souvent cité par les médias car l’un des chercheurs clé de ce laboratoire est un scientifique israélien vivant aux Etats-Unis. Ce chercheur parle souvent, en hébreu, de la collaboration scientifique entre Israël et les Etst-Unis.

Selon le Times of Israel : »Tal Zaks, le médecin-chef de la firme biotechnologique Moderna a indiqué que son vaccin expérimental contre la Covid-19 « s’avère fonctionner » après des tests réalisés sur un petit nombre de volontaires et que les essais de phase III, qui impliqueront plusieurs milliers de personnes, seront lancés au mois de juillet.

« Nous avons obtenu les premiers résultats aujourd’hui… et aujourd’hui, nous avons montré que [le vaccin] s’avère fonctionner… Nous avons été en mesure de stimuler le système immunitaire », a commenté le docteur Tal Zaks. Dans un entretien accordé à la télévision israélienne, le médecin a indiqué avoir la certitude que vers la fin de l’année, « nous pourrons présenter de premiers résultats qui prouveront qu’en effet, notre vaccin est capable de prévenir la maladie ». « Vers la fin de l’année ou le début de l’année prochaine, il existe une probabilité raisonnable de voir ce vaccin sur le marché, au moins sur le marché américain », a-t-il dit dans un entretien accordé à la Douzième chaîne depuis le siège de Moderna, dans le Massachusetts.

Selon (1) : « Le laboratoire américain Moderna a annoncé lundi des données intérimaires positives de la phase initiale des essais cliniques de son projet de vaccin contre le nouveau coronavirus, sur un petit nombre de volontaires. La jeune société, dans laquelle le gouvernement américain a investi 483 millions de dollars, affirme que chez huit personnes, le projet de vaccin baptisé mRNA-1273 a déclenché une réponse immunitaire similaire à ce qu’on observe chez les gens qui ont été naturellement contaminés par le virus qui cause le Covid-19. Cette première phase visait aussi à vérifier que le vaccin n’est pas toxique, et Moderna n’a rapporté que quelques effets secondaires tels que des rougeurs à l’endroit de l’injection. Moderna a été l’un des deux premiers à injecter dans des humains son projet de vaccin, le 16 mars.

Des résultats concluants sur des souris

Il est encore beaucoup trop tôt pour prédire l’avenir de ce vaccin, fondé sur une technologie appelée RNA messager qui n’a jamais prouvé son efficacité. Les résultats complets de l’essai de phase 1, sur 45 participants de 18 à 55 ans, ne sont pas encore connus. Mais la phase 2 a déjà reçu le feu vert de l’Agence américaine des médicaments (FDA), qui a accordé une procédure accélérée au développement. Le vaccin a été développé en partenariat avec l’Institut national des maladies infectieuses (NIAID), dirigé par le docteur Anthony Fauci. L’institut mène également l’essai clinique. Les premières données nous laissent penser que mRNA-1273 a une forte probabilité de créer une protection contre le coronavirus, a déclaré lors d’une conférence téléphonique Stéphane Bancel, le directeur général français de Moderna. La société fondée il y a neuf ans et basée à Cambridge près de Boston, n’a jusqu’à présent jamais reçu d’homologation pour un médicament ou un vaccin.

Nous sommes comblés par ces données intérimaires, a-t-il dit. La deuxième phase de l’essai commencera d’ici juin sur 600 personnes, a dit Stephen Hoge, le président de Moderna, et la plus importante, la phase 3, devrait débuter en juillet ; le protocole est en train d’être finalisé avec la FDA.

Des milliards de doses nécessaires

Le développement d’un vaccin prend d’ordinaire des années, mais nombre de gouvernements et de laboratoires veulent obtenir un ou plusieurs vaccins l’an prochain, voire avant la fin de 2020 pour des vaccinations en urgence. La Chine a dit que cinq vaccins expérimentaux étaient en cours d’essais sur des humains. Le problème n’est pas seulement d’identifier un vaccin efficace et sûr, il faudra ensuite fabriquer des milliards de doses. Les grands laboratoires, ainsi que Moderna, ont donc annoncé qu’ils commenceraient à produire des millions de doses sans attendre le résultat de leurs essais cliniques, une prise de risque inédite et largement financée par les États et de grandes organisations non gouvernementales. Concernant Moderna, dans la première phase d’essai, trois groupes de 15 volontaires ont reçu trois doses différentes, avec un rappel 28 jours plus tard.

Au vu des premiers résultats, les scientifiques ont décidé d’éliminer la plus forte dose de la suite des tests, étant donné que les doses moindres semblaient faire effet.Plus la dose est faible, plus on peut protéger de gens, a dit le président de Moderna. La société a annoncé récemment un partenariat avec le géant Lonza pour augmenter sa capacité de production et fabriquer jusqu’à un milliard de doses par an, si c’est la dose la plus faible qui est retenue. Des tests menés sur des souris ont séparément montré que le vaccin empêchait le virus de se répliquer dans leurs poumons, selon l’entreprise lundi ».

(1) https://www.ouest-france.fr

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