Tel-Aviv (Yaïr Cohen). Impossible de parler d’intelligence artificielle israélienne en passant à côté du succès de MobilEye, société rachetée pour 15,3 milliards de dollars par Intel, qui développe des systèmes d’assistance à la conduite de véhicules. Cette société joue un rôle majeur dans le développement des voitures autonomes.
D’après un de ses fondateurs le professeur Amnon Shashua, les voitures complètement automatisées ne sont pas attendues avant 2021, mais la conduite semi-automatisées devrait se développer de manière beaucoup plus rapide.
Pour fonctionner de manière optimale, les voitures autonomes s’appuieront sur trois piliers technologiques :

  • La détection des véhicules, panneaux de signalisation et passants, rendue possible par 8 caméras et radars installés tout autour de la voiture, permettant une vision à 360°.
  • La modélisation des routes praticables grâce à une technologie de crowdsourcing. Chaque voiture utilisant la technologie MobilEye enverra sa position à un cloud, qui permettra de modéliser toutes les routes praticables pour les voitures autonomes.
  • La politique de conduite qui va permettre aux voitures de prendre des décisions en fonction de plusieurs informations contradictoires, comme le ferait un humain dans une situation délicate.

Si les deux premières technologies sont en phase avancées de développement, la dernière représente le plus gros challenge pour les voitures autonomes dans les prochaines années. En effet, il s’agit de rendre capable les machines de prendre des décisions. D’après Ziv Aviram, co-fondateur et CEO de MobilEye, il s’agit de donner aux voitures une conduite affirmée voire agressive tout en respectant le code de la route.
Selon lui, les voitures autonomes vont fondamentalement changer nos sociétés et nos économies : dans un premier temps, seules certaines zones en dehors des villes autoriseront la circulation des voitures autonomes. Puis les législateurs étendront cette autorisation aux villes.

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