Nathalie hamou (Copyrights Les Echos). Hébergée à Jérusalem dans d’anciens bâtiments de la résidence universitaire séparés par des jardins verdoyants, la start-up Lightricks, qui affiche 70 salariés et un tour de table de 10 millions de dollars, moins de quatre ans après sa création, dégage un optimisme sans borne. Fondée par cinq doctorants de « Hebrew U », la jeune pousse est parvenue à développer des algorithmes ultra-performants, pour créer Facetune et Enlight, deux applis de retouche photo pour smartphone plébiscitées sur les réseaux sociaux.
« Cette localisation offre de nombreux avantages, reconnaît Yaron Inger, son directeur technologique, comme, par exemple, la possibilité d’attirer les meilleurs ingénieurs du campus ainsi que les designers les plus talentueux du pays, formés tout près d’ici, à l’académie des beaux-arts de Bezalel. » Ou encore le fait de pouvoir bénéficier d’un impôt réduit à 9 % pour les sociétés dégageant des revenus, contre 12 % dans le centre du pays.
Reste que, pour s’inscrire durablement sur la carte mondiale de l’innovation, Jérusalem va devoir mettre les bouchées doubles. « Notre objectif à cinq ans est de créer 7.000 emplois supplémentaires dans les hautes technologies », confie Itzik Ozer, directeur commercial de l’Autorité du développement de Jérusalem. Car, pour l’heure, la ville peine encore à retenir ses talents.
« Selon moi, des milliers de Hiérosolymitains qui travaillent dans la tech font chaque jour la navette vers la région centrale, où les emplois sont plus nombreux et mieux rémunérés », confie Elie Wurtman, de Pico Partners, qui partage lui-même sa semaine entre le boulevard Rothschild, l’allée branchée des start-up de Tel Aviv, et le quartier de Talpiot.

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