La place de la France en Israël. Le Trésor : « La France est un important investisseur mondial et se classe au 13e rang mondial des investissements à l’étranger. En ce qui concerne l’investissement en Israël, la France a à peine effleuré la surface. Les investissements de la France en Israël ne représentent que quelques centaines de millions d’euros. Et ce, en dépit de la position d’Israël en tant que pays innovateur de premier plan.
L’analyse des investissements croisés entre France et Israël montre un fort déséquilibre, qui se retrouve dans l’écart entre la présence des entreprises françaises en Israël et celle des acteurs israéliens en France. La France demeure de fait peu attractive aux yeux des investisseurs israéliens. On recensait un peu plus de 110 filiales d’entreprises françaises en Israël. Elle emploient moins de 10 000 personnes et y génèrent un chiffre d’affaires proche du Md €.
Initialement présentes à travers des grands groupes (Véolia, Alcatel-Lucent, Danone, L’Oréal, Schneider Electric), les entreprises françaises ont développé de nouvelles activités:
- dans l’énergie : EDF Energies Nouvelles;
- dans les transports : Alstom, Thales, Egis, Systra.
Essilor dispose d’une joint venture avec le kibbutz Shamir pour le développement et la fabrication de lentilles optiques. La présence française s’est également développée à travers certaines franchises et dans la distribution de marques (Célio, L’Occitane, Le Palais des Thés ou De Dietrich, par exemple). Decathlon, implanté depuis août 2017, a ouvert trois magasins et, compte tenu du succès rencontré, projette d’en développer trois nouveaux d’ici 2021.
Les entreprises françaises sont également attirées par l’écosystème d’innovation israélien. Les projets concrets se multiplient, sous différentes formes : rachats de startups israéliennes (ex. : Coloright par L’Oréal, Viaccess-Orca par Orange, CMT par Thales, Blink par Havas), investissement direct ou via des fonds de capital-risque israéliens (ex. Orange, Renault, Engie, Valéo, Airbus), ouverture d’un accélérateur ou laboratoire d’open innovation (STMicroelectronics, Renault) ou partenariat avec des structures locales (ex. : Thales, Airbus, Orange, SNCF, AXA, Alstom pour les principaux), sachant que la majorité des grands groupes français ont désormais a minima une démarche de prospection technologique en Israël.
De manière générale, l’image de la France auprès des acteurs économiques israéliens tend à s’améliorer, permettant d’appeler leur attention sur les réformes économiques des dernières années et de remettre en cause de manière étayée l’image rémanente d’un pays très règlementé et peu ouvert aux affaires.
Les importations israéliennes depuis la France se concentrent essentiellement sur : Les machines-outils, les produits chimiques et industriels, le transport, produits plastique et caoutchouc, alimentation, boisson et tabac, produits d’optique et médicaux, métaux, produits textiles, les produits agricoles.