Les statistiques de la Banque de France font ainsi état d’un stock d’investissement direct israélien en France de 263 Millions d’€, un montant extrêmement faible si on le rapporte au stock global d’investissement direct israélien à l’étranger, qui est de l’ordre de 100 Milliards USD. Selon l’observatoire de Business France, la France serait néanmoins, avec une part de 10%, le quatrième pays cible européen pour les investissements israéliens créateurs d’emplois en Europe en 2017, derrière l’Allemagne (31%), le Royaume-Uni (24%) et l’Espagne (13%).

En l’absence de données fiables sur la présence israélienne en France on dénombre environ 80 établissements filiales d’entreprises israéliennes sur le territoire (là où la base de données Eurostat en dénombrait 49).

Le principal acteur industriel et employeur israélien en France était Teva, groupe pharmaceutique de taille mondiale, qui, suite à un plan de restructuration lancé en 2018, a fortement réduit ses effectifs internationaux, ramenant le nombre d’emplois en France autour de 350. Delta Galil, principal groupe israélien dans le secteur de l’habillement, a racheté en mai 2018 le fabricant français de sous-vêtements masculins Eminence pour 125 M€, permettant ainsi de sauvegarder plus de 600 emplois. Si la grande majorité des filiales israéliennes sont de petite taille (moins de 20 employés), on dénombre quelques établissements intermédiaires d’acteurs comme Alrov (Hôtel Lutetia), Sasa Holdings (chimie et plasturgie), Frutarom (agro-alimentaire, désormais partie d’un groupe américain) ou encore Varonis et Jfrog (logiciels et services informatiques). 70% des implantations d’acteurs israéliens en France sont concentrées en région parisienne.

De manière générale, l’image de la France auprès des acteurs économiques israéliens tend – de la perception du poste – à s’améliorer, permettant d’appeler leur attention sur les réformes économiques des dernières années et de remettre en cause de manière étayée l’image rémanente d’un pays très règlementé et peu ouvert aux affaires. Ce message reste néanmoins à faire connaître de manière plus large, avec une attention particulière envers le secteur high tech israélien, auprès de qui l’image de la France comme pays d’innovation – portée notamment par la French Tech – mérite d’être mise en valeur à chaque occasion.

Source : le Trésor (Copyrights).

 

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