EDITORIAL Nathalie Sosna-Ofir.
A l’approche de la date à laquelle Benjamin Netanyahu pourrait mettre en œuvre le projet d’annexion de pans de la Judée-Samarie et de la Vallée du Jourdain, le gouvernement a donné hier son feu vert au développement de la Localité « Ramat Trump » -les hauteurs de Trump- sur le plateau du Golan…il y a à peu près un an, Benjamin Netanyahu et David Friedman, l’ambassadeur des Etats Unis en Israël, accompagnés de leurs épouses, de quelques ministres et hauts responsables, avaient dévoilé le panneau inaugural de Ramat Trump installé sur un très kitch morceau de gazon synthétique.
Quelques semaines plus tôt le 1er ministre israélien avait décidé de baptiser une future localité au nom du président américain afin de le remercier d’avoir reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, d’avoir transféré l’ambassade américaine à Jérusalem et pour son soutien indéfectible à l’état hébreu. Mais à l’époque, il s’agissait plutôt d’une localité fantôme.
Pas d’infrastructures, pas de maisons, pas d’habitants. Seul le panneau duquel la majorité des lettres ont été arrachées il y a quelques semaines. Hier donc, un peu par surprise ou peut-être pour flagorner Donald Trump qui s’oppose à l’annexion unilatérale par Israël, le gouvernement a adopté un premier budget de 8 millions de shekels, près de 2 millions d’€ destins à mettre en place les infrastructures nécessaires pour construire une ville temporaire constituée de maisons mobiles. Il est prévu que 120 familles laïques et religieuses s’y installent dans un premier temps. Un budget qui ne sera bien sûr par suffisant. Ce projet devrait couter encore plusieurs millions de shekels à l’état si tant est qu’il soit mené à bien..