Le président finlandais défend la décision d’acheter des armes israéliennes et de ne pas reconnaître l’État palestinien

La Finlande est en train d’acquérir un système de défense antimissile terrestre de haute altitude appelé « Fronde de David » auprès d’Israël.

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Le Finlandais Alexander Stubb à Strasbourg, le 2 octobre 2018

Le président finlandais Alexander Stubb a défendu la décision de son pays d’acheter des armes à Israël malgré la guerre à Gaza, affirmant que cela n’avait aucun lien avec la réticence de la Finlande à reconnaître un État palestinien indépendant pour le moment. La Finlande est en train d’acquérir un système de défense antimissile terrestre de haute altitude appelé « Fronde de David » auprès d’Israël. Helsinki considère ce système comme une haute priorité pour sa propre défense, en raison des attaques de missiles continues de la Russie voisine contre des cibles civiles et militaires en Ukraine.

Stubb, qui a pris ses fonctions en mars, a défini la nouvelle posture de politique étrangère de la Finlande et la sienne comme un « réalisme fondé sur des valeurs », qu’il décrit comme visant à « réaliser des choses dans le monde tel qu’il est », plutôt que de « promouvoir uniquement le monde tel que je voudrais qu’il soit ».

Dans une interview accordée à Reuters mardi, Stubb a déclaré que le moment n’était pas opportun pour reconnaître un État palestinien, même si ses voisins nordiques – la Suède, l’Islande et tout récemment la Norvège – l’ont fait. « Dans le cas d’Israël et de la Palestine, le réalisme fondé sur des valeurs prévaut dans notre réflexion sur la reconnaissance de la Palestine, dans le sens où nous voulons que cette reconnaissance, non pas si elle se produit, mais quand elle se produira, ait un impact en faveur d’une solution à deux États et d’une solution pacifique », a-t-il déclaré.

Le mois dernier, Stubb a déclaré aux diplomates finlandais que la reconnaissance d’un État palestinien par la Finlande était « une question de temps » et que le moment opportun serait choisi stratégiquement pour promouvoir la paix au Moyen-Orient.

Il a affirmé que cette décision n’avait « rien à voir » avec l’accord d’armement conclu avec Israël. « Dans ce cas, je ne regarde que le réalisme, en d’autres termes, le fait que nous avons besoin de ces armes. C’est donc là que je considère la sécurité finlandaise », a-t-il conclu.

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