Entre Donald Trump et Binyamin Netanyahou on a pu parler d’idylle, lorsque le premier était Président des Etats-Unis et le second Premier ministre de l’Etat d’Israël.
Malgré cette solide amitié qui avait commencé déjà avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, une cassure s’est produite. Trump ne pardonne pas à Netanyahou, alors Premier ministre, d’avoir appelé Joe Biden pour le féliciter de son élection, au moment où le Président américain sortant contestait haut et fort les résultats.
»Personne n’a fait plus pour Bibi que moi », a-t-il déclaré à ce moment-là, »Je l’aimais beaucoup et je l’aime toujours beaucoup, mais j’aime aussi les amis fidèles ».
Les relations s’étaient donc refroidies. Aujourd’hui, alors que Trump a annoncé qu’il comptait se représenter aux prochaines élections aux Etats-Unis, il s’est exprimé sur celles qui approchent en Israël. »Si Netanyahou se présente, je verrai si je le soutiens, je vais sérieusement y réfléchir. Il est vrai qu’il m’a déçu sur certains points mais sur d’autres il a fait un excellent travail ».
On se souvient qu’en 2019, le pays avait été placardé d’immenses affiches de campagne sur lesquelles on voyait le Président Trump, alors en exercice, serrer la main à Netanyahou avec comme légende »Netanyahou, une autre ligue ». Les relations amicales entre les deux hommes avaient servi la stature internationale du Premier ministre de l’époque.
Aujourd’hui, malgré les événements du Capitole et alors que Trump n’est plus aux affaires, celui-ci a conservé une certaine popularité en Israël. Son soutien sera-t-il toujours aussi primordial pour la campagne de Netanyahou? LPH COPYRIGHTS.
LE MONDE. « Le « bibisme » est un kit de survie à l’efficacité remarquable. Il serait absurde d’en faire l’unique responsable de l’absence d’une solution politique négociée avec les Palestiniens. D’autres avant M. Nétanyahou s’y sont essayés.
Le « bibisme » a ceci de particulier qu’il a dépassé son créateur. Le « bibisme » est saturé de discours, d’anathèmes. C’est un univers mental où la crédibilité de la parole politique et la vérité historique sont secondaires. Est vrai ce qui est cru. On peut dire qu’on ne soutient pas l’idée d’un Etat palestinien, la veille d’une élection, puis le contraire une fois la victoire acquise.