Yom Haʿatzmaout (Jour de l’Indépendance) est un temps fixé par l’État d’Israël dans la seconde moitié du XXe siècle pour célébrer la création de l’État.
La célébration a généralement lieu le 5 iyar. Initialement modelée sur les fêtes nationales d’Europe et sur l’Independence Day, elle s’est doublée pour certains d’un message plus religieux, l’indépendance d’Israël étant perçue comme un miracle digne d’être célébré par des louanges, sur le modèle de Hanoucca et Pourim.
Elle est observée par l’ensemble de la population juive israélienne, à l’exception d’une partie du secteur haredi (Neturei Karta) qui conteste la légitimité du projet sioniste. Les Neturei Karta ; « les gardiens de la cité ») sont un groupe de juifs haredim (ultra-orthodoxes) radicalement antisioniste prônant le « démantèlement » de l’État d’Israël.
L’établissement de Yom Haʿatzmaout à la date de la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël par David Ben Gourion est entériné par la Loi du Jour de l’Indépendance promulguée l’année suivante. Il est décidé à l’instigation d’Avraham Elmalih de le nommer « jour de l’indépendance » et non « jour de la résurrection [du peuple juif] » ou « de l’État » comme il avait été proposé dans les projets de loi successifs. Il est décidé de célébrer « la fête de l’État » à sa date hébraïque, le 5 iyyar, plutôt qu’à la date civile du . Il est en outre acté que le chabbat a prééminence sur ce jour, et qu’il doit donc être déplacé au lendemain si le 5 iyyar tombe un samedi ou à la veille si le 5 iyyar a lieu le vendredi.
LE PLUS. On les appelle Neturei Karta, les « gardiens de la Cité » en araméen. Une secte de haredim (juifs ultraorthodoxes) pour qui Israël représente « ce qu’il y a de plus pécheur ». La cause de leur antisionisme : la création d’un État juif avant l’apparition du Messie. Ils entretiennent une relation privilégiée avec le président iranien, qui appelle ouvertement à « rayer Israël de la carte ».
Le 31 décembre, ils défilaient dans Jérusalem en arborant l’étoile jaune et l’uniforme des déportés, car ils s’estiment aujourd’hui eux-mêmes persécutés par « l’entité sioniste ». Certains d’entre eux se sont récemment distingués par leur militantisme en faveur de la ségrégation entre hommes et femmes dans les bus. Nous avons rencontré leur porte-parole, le rabbin Israël Hirsch.
Partager :
Partager cet article, Choisissez votre plateforme !