Le ministère de l’Immigration et de l’Intégration commence à se préparer à l’alyah de milliers de Juifs qui quitteront la France en cas de victoire de la candidate du Rassemblement National Marine Le Pen au second tour de élections le 24 avril.
Marine Le Pen, fille de Jean-Marie Le Pen, connu pour ses opinions antisémites, qui ont souvent inclus la négation de la Shoah, a tenté ces derniers mois d’adoucir son image publique et de présenter des opinions plus équilibrées dans le cadre d’une campagne bien ordonnée.
Lorsque la candidate a présenté sa proposition d’interdire le port du hijab dans l’espace public, elle a précisé que la loi inclurait une interdiction similaire du port de la kippa à l’extérieur, « au nom de l’égalité ».
L’antisémitisme en France est en hausse. Depuis l’attentat du supermarché de Paris en 2015, des dizaines de milliers de Juifs ont immigré en Israël et la crainte d’une autre vague d’antisémitisme dans le pays persiste, notamment avec l’affaire Jérémie Cohen.
En Israël, la situation est suivie de près et les évènements sont considérés avec inquiétude. Le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’Alyah et de l’Intégration et l’Agence juive ont commencé à discuter de la possibilité d’une opération d’alyah accélérée début mai.
Un haut responsable du ministère de l’Immigration et de l’Intégration a déclaré lors d’une conversation avec Channel 14 qu' »une bonne partie de l’infrastructure que nous avons utilisée au profit des immigrants d’Ukraine et de Russie peut également être utilisée au profit des immigrants de France, avec un investissement financier relativement faible. »
Selon un autre employé du ministère, le fait que la guerre en Ukraine ait entraîné une augmentation moins importante que prévu au ministère, pourrait profiter aux Juifs de France – s’ils choisissent de poser leurs valises en Israël.
Marine Le Pen avait toutefois assuré sur i24NEWS être celle qui peut assurer la protection des Juifs de France.
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