ISRAËL. Des données officielles ont révélé que plus de 82.000 israéliens ont quitté le pays en 2024. Le Bureau central des statistiques israélien a déclaré, dans un communiqué, qu’en 2024 quelque « 82,7 mille résidents ont quitté Israël et 23,8 mille y sont retournés ».
ETATS-UNIS. C’est un phénomène en croissance : nombreux sont les Américains, attirés par une qualité de vie jugée meilleure ailleurs, qui choisissent de quitter leur pays pour s’installer à l’étranger. Comme l’explique USA Today, cette tendance, encore marginale il y a une décennie, est aujourd’hui significative : en 2024, 21 % des Américains envisageaient de vivre à l’étranger, contre seulement 10 % en 2011, selon Gallup.
Ricoyo et Arleevia Lyles incarnent ce choix. Ce couple de Nashville, sans enfants au moment de leur départ, a déménagé à Tanger, au Maroc, après être tombé sous le charme du pays lors de leur lune de miel en 2023. “Penser que je pourrais vivre ailleurs qu’aux États-Unis relevait d’un rêve lointain”, confie Ricoyo. Sa femme, Arleevia, actuellement enceinte, souligne un autre facteur clé : la sécurité.
“Nous avons pensé à ces choses alors que nous nous préparions à avoir notre premier enfant, surtout en tant que Noirs américains, car il existe des tensions raciales aux États-Unis. Nous y pensons pour notre enfant et pour [Ricoyo] en tant qu’homme noir.”
L’expatriation comporte aussi de nombreux défis. Trouver un visa, tracer son chemin dans les complexités administratives ou encore s’habituer à une nouvelle culture sont autant de barrières. Également poussé hors des États-Unis par le climat politique, Dennis Bailey, un retraité installé au Portugal depuis 2021, a été séduit par le coût de la vie réduit, mais insiste sur la nécessité de ne pas romantiser l’expatriation. Il conseille de visiter plusieurs fois le pays avant de s’y installer définitivement, à différentes saisons pour mieux s’imprégner de la réalité.