Le Chef d’Etat-major, Herzi Halévy, a fait dimanche une déclaration pour marquer les six mois du début de la guerre.

Il a affirmé que malgré le retrait des troupes de Khan Younès aujourd’hui, la guerre était loin d’être terminée: ”La guerre à Gaza continue, nous sommes encore loin d’arrêter”, a-t-il déclaré, ”Les chefs du Hamas se cachent toujours.

Nous les atteindrons, tôt ou tard. Nous avons, nous continuons à tuer des terroristes et des chefs et à détruire les infrastructures terroristes, y compris la nuit dernière. Nous ne laissons aucun bataillon actif du Hamas, dans aucun endroit de la Bande de Gaza. Nous avons des plans et nous agirons quand nous le déciderons. Parallèlement à l’effort offensif, nous permettons l’entrée de l’aide humanitaire.

L’intérêt du Hamas est de faire croire à une crise humanitaire comme moyen de pression pour obtenir un cessez-le-feu. Le Hamas tente de prendre le contrôle de l’aide humanitaire et empêche sa distribution afin de reprendre le contrôle dans la Bande de Gaza, cela ne doit pas se produire. C’est pourquoi nous continuons à détruire les capacités militaires et politiques du Hamas, pour parvenir à une autre solution qui apportera de la stabilité dans la région”.

Halévy a rappelé que l’objectif de ramener les otages n’avaient pas été rempli. Il a expliqué qu’il en faisait une mission suprême: ”Nous continuerons à agir par tous les moyens. Nous continuerons les efforts de renseignements et opérationnels pour ramener tous les otages aussi vite que possible. En tant que Chef d’Etat-major, je sens que je porte une responsabilité personnelle de les ramener et c’est ce que ressentent le reste des officiers et des soldats de Tsahal.

Les négociations doivent être menées avec précision et les détails doivent être gardés dans les lieux adéquats”. Puis il a ajouté, dans ce qui ressemble à un message à l’échelon politique: ”Tsahal est assez fort pour que l’Etat d’Israël puisse payer le prix pour le retour de ses fils et de ses filles. Nous avons un devoir moral envers eux et Tsahal saura faire face même à un prix difficile et saura aussi revenir se battre avec force”.

Concernant la situation sur le front nord, le Chef d’Etat-major a confirmé qu’il allait encore falloir du temps: ”Cela fait 6 mois que les habitants du nord n’ont pas pu rentrer chez eux. Je sais que ce n’est pas simple et nous oeuvrons en coopération avec les chefs des collectivités locales pour améliorer la situation. Nous avons le devoir de nous soucier des habitants, jusqu’à ce que tout le monde revienne. Nous ne vous ramènerons qu’en sécurité, et cela va prendre encore du temps.

Le Hezbollah doit payer et il paie un prix croissant pour sa participation à la guerre. Nous nous battons dans le nord et nous sommes prêts à l’éventualité d’une guerre. Nous sommes en état d’alerte maximal”.

Le Premier ministre Netanyahou, quant à lui, a déclaré en ouverture du Conseil des ministres: “Six mois après le début de la guerre, les résultats sont considérables : nous avons éliminé 19 des 24 bataillons du Hamas, y compris des commandants supérieurs. Nous avons tué, blessé ou capturé un grand nombre de terroristes du Hamas. Nous avons éliminé Shifa et d’autres centres de commandement terroristes. Nous avons détruit des usines de production de roquettes, des centres de commandement et des réserves d’armes et de munitions, et nous continuons à détruire systématiquement les installations souterraines. Mais le prix que nous avons dû payer a été douloureux et élevé”.

Il a poursuivi: ”Le 7 octobre, le Hamas a lancé une attaque meurtrière contre l’État d’Israël et ses citoyens. Nous n’oublierons jamais les crimes horribles des monstres du Hamas, qui tiennent toujours en otages 133 de nos frères et sœurs. À ce jour, nous avons rapatrié 124 otages et nous nous engageons à les ramener tous chez eux. Je l’ai dit clairement à la communauté internationale : il n’y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages. Cela n’arrivera tout simplement pas. C’est la politique du gouvernement israélien et je salue le fait que l’administration Biden ait clairement indiqué vendredi que c’était également sa position. Je voudrais clarifier autre chose : ce n’est pas Israël qui empêche un accord. Le Hamas empêche un accord. Ses exigences extrêmes visent à instaurer un cessez-le-feu et à le laisser intact, à garantir sa survie, son existence et sa capacité à mettre en danger nos citoyens et nos soldats. Capituler devant les exigences du Hamas lui permettrait de tenter de répéter encore et encore les crimes du 7 octobre, comme il a promis de le faire.

Cela n’arrivera pas. Israël est prêt à un accord ; Israël n’est pas prêt à se rendre. Au lieu que la pression internationale soit dirigée contre Israël, ce qui ne fait qu’amener le Hamas à durcir ses positions, la pression de la communauté internationale doit être dirigée vers le Hamas. Cela permettra d’avancer la libération des otages.

Citoyens d’Israël, il n’y a pas de guerre plus juste que celle-ci, et nous sommes déterminés à remporter une victoire totale, à restituer tous nos otages, à achever l’élimination du Hamas dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah, et à faire en sorte que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour Israël”.
Netanyahou a assuré que la victoire était proche.

 

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