Le verdict rendu par la Cour suprême qui invalide la loi sur la clause de raisonnabilité fait grand bruit. En effet, il s’agit d’une deuxième révolution constitutionnelle après celle initiée par le juge Aharon Barak, puisque la Cour s’est attribuée la compétence de se prononcer sur la validité d’une Loi fondamentale qu’Aharon Barak avait érigée en lois constitutionnelles.

Yaïr Lapid, le chef de l’opposition, s’est, en revanche, félicité de cette décision: ”La décision de la Cour suprême met un terme à une année difficile de disputes qui nous ont déchirés de l’intérieur et ont conduit à la pire des catastrophes de notre histoire. La source de la force de l’Etat d’Israël, la base de la puissance israélienne, sont dans le fait d’être un Etat juif, démocratique, libéral et respectueux de la loi. La Cour suprême a rempli, aujourd’hui, avec loyauté son rôle de protecteur des citoyens d’Israël, et nous la soutenons totalement. Si le gouvernement recommence sa dispute avec la Cour suprême c’est qu’il n’aura rien appris. Il n’aura rien appris du 7 octobre, il n’aura rien appris de 87 jours de guerre pour défendre notre foyer”.

 

Le ministre, Benny Gantz, quant à lui a tweeté: ”Respecter le verdict de la justice est une obligation et nous devons comprendre la leçon de notre attitude pendant l’année qui vient de s’écouler – nous sommes frères, nous partageons le même sort. Le moment n’est pas aux querelles politiques, il n’y a pas de perdant et pas de gagnant. Aujourd’hui nous n’avons qu’un seul but commun: remporter la guerre, ensemble. Après la guerre, nous devrons restaurer les relations entre les pouvoirs et légiférer une Loi fondamentale qui fixera le statut des Lois fondamentales. Nous le ferons suivant un large consensus, dans le cadre d’un débat ouvert, profond et respectueux. Ce sera aussi une partie de notre victoire en tant qu’Etat et en tant que société”.

EXTRAITS DE LPH. COPYRIGHTS.

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