IsraelValley a retrouvé un article de i24News qui racontait le passage de Depardieu en Israël : « Depardieu dit « aimer beaucoup Israël », un pays avec « une certaine qualité de vie », où les sensations y sont « fortes », et salue les Français qui se sont installés ici, ou qui vivent entre les deux pays. « Je les envie d’avoir un endroit où ils peuvent retrouver leur culture ». Pourtant, la venue des deux acteurs à Tel Aviv était organisée par des membres de la communauté russe d’Israël qui compte près d’un million et demi d’âmes.

Devenu citoyen russe il y a quelques années, Gérard Depardieu est aussi une icône au pays des tsars, et il le lui rend bien. « La Russie, je la porte en moi », martèle l’acteur. « J’ai un vrai cœur pour la Russie et les Russes. Nous avons joué la Musica dans plusieurs endroits en Russie, en Sibérie, on connait les petits villages, et on s’y sent très à l’aise ». Au vu de l’accueil que leur a réservé le public de Tel Aviv ce week-end, on ne peut guère douter qu’Israël a maintenant aussi sa petite place dans le cœur de ces deux légendes du cinéma français ».

L’ACTUALITES DE DEPARDIEUR ET AFFAIRES DE VIOLS. REVUE CAPITAL.

« Visé par trois plaintes pour «viol» et «agression sexuelle», le monstre sacré du cinéma français Gérard Depardieu vivrait reclus en Belgique, loin des rushs de Complément d’enquête diffusés début décembre, qui l’accablent. S’il devenait redevable aux yeux de la justice, pourrait-il compter sur son patrimoine pour financer sa défense ?

L’étau se resserre autour de l’acteur français Gérard Depardieu. Mis en examen pour «viol» et «agressions sexuelles» depuis 2020 après la plainte de la comédienne Charlotte Arnould, «l’ogre du cinéma français» est dès lors visé par deux autres plaintes. Celles de l’actrice Hélène Darras, pour «agression sexuelle», et de la journaliste espagnol Ruth Bazza, pour «viol», déclarait la plaignante à l’AFP le 20 décembre dernier.

Alors que le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé une «chasse à l’homme», invoquant la présomption d’innocence, sur France 5 le 20 décembre, et que sa famille le soutient via une tribune dans le Journal du dimanche du 17 décembre, Gérard Depardieu est à présent soutenu par une cinquantaine d’artistes, signataires d’un texte publié dans le Figaro le 25 décembre. Jugé «courageux» par l’acteur, il est intitulé «n’effacez pas Gérard Depardieu».

A l’opposé, des membres de l’association MeTooMedia ont dénoncé mercredi 27 décembre, dans une tribune au Monde, le soutien du président de la République à l’acteur : «De Gérard Depardieu, vous avez dit: Il rend fière la France. Cinq mots qui nous engagent tous contre notre gré et signent une impunité française, celle d’une idole, d’un monstre sacré auquel on pardonne tout». «Il ne s’en prenait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes… La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce», se souvient de son côté l’actrice Sophie Marceau, qui avaiat partagé l’affiche avec lui dans le film Police (1985), dans un entretien à paraître ce jeudi 28 décembre dans Paris Match.

La déflagration de Complément d’enquête

L’acteur est encore davantage sur le devant de la scène depuis la diffusion d’un numéro du magazine Complément d’enquête, début décembre, qui dévoile des rushs tournés lors d’un voyage en Corée du Nord. Il y tient notamment des propos obscènes et sexistes à l’encontre d’une fillette.

La peine qu’encourt Gérard Depardieu, en cas de condamnation pour les faits dont l’accusent les deux comédiennes et la journaliste, peut aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende en cas d’agression sexuelle. Et jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle en cas de viol avec circonstances aggravantes.

Deux cents films et la fin de sa carrière ?

S’il devait prendre en charge des frais d’avocat et/ou bien payer une éventuelle amende de 100 000 euros, l’«ogre» du cinéma français, comme le surnomme Complément d’enquête, révélé par Les Valseuses en 1974 et qui compte près de 200 films à son actif, pourrait-il compter sur son patrimoine pour payer la facture ?

Belgique, Paris… Où vit Gérard Depardieu ?

Près de la frontière franco-belge, à Néchin, Gérard Depardieu avait fait de sa villa «White Cloud», revendue depuis 2021 pour un montant tenu secret selon les médias belges, le siège social de ses sociétés. En 2015, Capital révélait que la totalité de ses actifs français, commerces, restaurants et autres sociétés contrôlés par sa «Holding 2712», en référence à sa date de naissance, étaient évalués à 12 millions d’euros. L’acteur originaire de Châteauroux, qui fête ses 75 ans ce 27 décembre, vivrait à une quinzaine de kilomètres de là, dans une maison louée près de Tournai, en Belgique, selon le journal La Voix du Nord.

La White Cloud bradée

La Belgique ayant prévu d’instaurer une taxation sur les riches en 2017, Gérard Depardieu aurait alors mis en vente sa maison en briques blanches de 450 mètres carrés habitables, entourée d’un parc d’un hectare, pour 1 190 000 euros, selon le quotidien belge Le Soir. Avant d’abaisser le prix à 800 000 euros. L’acteur aurait aussi dans l’idée de vendre sa villa de Trouville-sur-Mer, dont les travaux n’étaient toujours pas achevés en 2017, selon le journal local Le pays d’Auge.

Peu importe le flop immobilier de sa villa belge, Gérard Depardieu peut compter sur des revenus solides. À en croire Celebrity net worth, un site créé en 2009 par Brian Warner, chargé d’estimer les biens des stars mais critiqué pour son manque de transparence, la fortune personnelle de l’acteur était évaluée à 250 millions de dollars (225 millions d’euros) en 2022.

Lancement d’un business bio en Russie

Cette même année, deux semaines avant l’invasion russe en Ukraine, Gérard Depardieu confiait à l’Obs posséder la nationalité russe et dubaïote, en plus de la nationalité française. «La France, j’y serai toujours pour tourner, mais de moins en moins pour y vivre», affirmait-il.

Citoyen russe depuis 2013, Gérard Depardieu lançait d’ailleurs en 2018 sa gamme de produits alimentaires en Russie. Des mousses de foie gras, des confitures et desserts, ainsi que de la vodka biologique, disponibles dans les supermarchés Auchan à Moscou et dans ses environs. Le tout estampillé d’un «Gérard Depardieu recommande». Ses vodkas russes sont d’ailleurs toujours disponibles à la vente.

L’Hôtel de Chambon, en vente depuis… 2012

S’il se détache de l’Hexagone, l’acteur français posséderait toujours un joli pied-à-terre parisien. Selon le Figaro Immobilier, son hôtel particulier, rue du Cherche-Midi, dans le 6e arrondissement, serait en vente depuis 2012 pour la somme de 50 millions d’euros, soit près de 28 000 euros le mètre carré. Ces 1 800 mètres carrés habitables, acquis en 1994 par Depardieu, comprendraient une vingtaine de pièces, avec bains à la romaine et façade ouvragée par l’artiste Bernard Quentin. Mais surtout, l’hôtel de Chambon de la rue du Cherche-Midi demeure inscrit aux monuments historiques.

Gérard Depardieu avait pignon sur rue du Cherche-Midi

Selon la revue Soixante-Quinze, l’acteur se serait séparé de sa poissonnerie Moby Dick au numéro 50 de cette même rue du 6ème arrondissement parisien, où il lui arrivait d’officier en tablier derrière le comptoir. Mais Gérard Depardieu a aussi dit au revoir à son épicerie fine japonaise au numéro 110, qu’il détenait avec le groupe Issé. En 2019, l’acteur a également pris ses distances vis-à-vis de son restaurant du 4ème arrondissement parisien, La Fontaine Gaillon, dont les objets, vendus aux enchères, ont rapporté 55 000 euros ».

CAPITAL.

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