Le cabinet a approuvé dimanche une enveloppe de 20 millions de shekels pour inciter les migrants africains et les demandeurs d’asile à quitter Israël, une semaine après que de violentes émeutes ont éclaté entre des camps d’Érythréens vivant en Israël et opposés sur le plan politique.

Le plan du gouvernement comprend également environ 10 millions de shekels pour d’autres initiatives visant à aider les communautés israéliennes qui affirment que leur qualité de vie a été affectée par les migrants et les demandeurs d’asile.

En outre, une équipe interministérielle, dirigée par les directeurs-généraux des ministères, sera mise en place pour « empêcher les infiltrés – utilisant un terme commun au gouvernement et à l’armée pour désigner les personnes qui entrent illégalement en Israël – de nuire à la qualité de vie des citoyens » et pour les « évacuer » des quartiers israéliens.

La police avait par ailleurs ordonné vendredi la fermeture temporaire de quatre églises érythréennes à Tel Aviv pour des raisons de sécurité, après les émeutes de la semaine dernière.

Les églises, toutes situées dans le sud de Tel Aviv, ne seront pas autorisées à accueillir des prières pendant la fermeture, avait rapporté Haaretz.

Mardi, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) a appelé Israël à ne pas expulser les Érythréens en masse, soulignant que ce serait contraire au droit international.

Le principe du non-refoulement oblige les États à ne pas expulser une personne vers un pays où sa vie ou liberté pourrait être menacée.

L’avertissement du HCR fait suite aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui avait précédemment déclaré que son pays envisageait d’expulser un millier d’Érythréens ayant pris part aux émeutes, considérant que ces évènements avaient franchi une « ligne rouge ».

Un porte-parole du HCR à Genève, William Spindler, avait fait valoir que les réfugiés et les demandeurs d’asile résidaient en toute légalité en Israël. « Ils sont tenus de respecter la loi de leur pays d’accueil et sont soumis aux mêmes procédures que tout autre résident ou citoyen, y compris en cas de comportement criminel. »

Selon des statistiques de juin, 17 850 demandeurs d’asile érythréens se trouvaient en Israël. La plupart sont arrivés illégalement par la péninsule égyptienne du Sinaï il y a plusieurs années.

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