C’est à l’Hôtel Le Marois, pas loin du Grand Palais, que s’est tenue, cette anné​​e, la soirée de gala du Musée d’art de Tel Aviv avec une assemblée petite, mais chaleureuse et engagée pour faire valoir, en ces temps de tensions mondiales et de froide géopolitique, la force pacificatrice de l’art.

Laurence Dreyfus et Fabien Béjean-Leibenson, les jeunes co-présidents de l’association française des Amis du Musée d’art de Tel Aviv, Irith Rappaport, présidente des Amis internationaux venue de Suisse, le maire de Tel Aviv en personne, Ron Huldai, la directrice du Musée de Tel Aviv, Tania Coen-Uzzielli étaient présentes ainsi que l’artiste autrichien Erwin Wurm.

Il y avait aussi des collectionneurs comme Daniel et Florence Guerlain qui vont inaugurer leur salle de dessin contemporain à Beaubourg fin juin, avec la nouvelle directrice du Cabinet d’art graphique Claudine Grammont qui vient de quitter la direction du Musée Matisse à Nice.

Des «curators» comme l’universitaire David Rosenberg qui va exposer l’artiste franco-algérien Adel Abdessemed à Tel Aviv, avec la Galleria Continua, au printemps 2024. Nombre de galeries – Thaddaeus Ropac, Galleria Continua, Anne-Sarah Benichou, Raphaël Durazzo, Wilde Gallery – , et de maisons de ventes, Millon, Piasa, Christie’s avec François Curie l, président de Christie’s en Europe, basé à Genève.

A eux tous, ils ont réussi à faire de ce «charity dinner» du 24 mai (150.000 à 200.000 € récoltés, soit 10% de plus que l’an dernier) un moment doux et amical.

Moment solennel de ce dîner de gala en comité choisi, lorsqu’Isaac Herzog, président de l’État d’Israël depuis le 7 juillet 2021 et représentant du Parti travailliste israélien, a fait un discours en vidéo qui a souligné la force de paix de la culture. «Le musée d’Art de Tel Aviv à une importance cruciale dans la région en plus de son rayonnement international. Dans une région et à une époque où la démocratie et la paix sont fragilisées, cet espace de création et de poésie insuffle un sentiment de quiétude et de magnificence nécessaire pour apaiser les esprits de chacun. « L’art sauvera le monde » et le musée est cet intermédiaire entre l’artiste et la population, a renchéri avec foi Laurence Dreyfus, dynamique et solaire vice-président des Amis. Le musée de Tel Aviv est garant d’une liberté d’expression qui se rarifie. Il est donc vital de soutenir l’art, les artistes et les musées par un engagement de tous les acteurs de la société. Grâce à l’énergie des artistes et à votre soutien la France est en peloton de tête des dons pour le musée de Tel Aviv. »

En une année, ce sont quelque 20 expositions temporaires qui se sont tenues au Musée d’Art de Tel Aviv.

Pour préparer son 90e anniversaire, il s’est allié avec «The New Fund for Cinema and TV and The Municipality of Tel Aviv-Yafo» pour produire quatre documentaires et court-métrages qui apportent leur regard critique sur un moment donné de son histoire.

En 2023, l’événement a été “Alberto Giacometti: Beginning Again” dans le Pavillon Eyal Ofer rénové. Le 17 juillet, se tiendra “Ilya and Emilia Kabakov : Tomorrow We Fly”, la première grande exposition consacrée en Israël à ce couple phare de la scène soviétique et russe, pionnier de l’installation, exposition posthume qui aura valeur d’hommage après la mort d’Ilya Kabakov, le 27 mai dernier, à 89 ans. En septembre 2023, une exposition mettra au coeur de son dispositif le film “ Kippur” (2000) du cinéaste israélien Amos Gitai «sur 50 ans de guerre et son impact individuel et collectif». Enfin, en mars 2024, l’artiste franco-algérien Adel Abdessemed, qui a déjà eu les honneurs du Centre Pompidou et de la Biennale de Venise, est ardemment attendu à Tel Aviv.

Source : Le Figaro (résumé par Israël Valley)

 

Partager :