Selon le quotidien israélien “Ha’Aretz”, Arthur Dantchik et Jeffrey Yass, des Juifs américains dont le patrimoine financier cumulé s’élève à plus de 40 milliards de dollars, sont les principaux donateurs de l’influent think tank israélien Kohelet Policy Forum, qui serait à l’origine du texte controversé de réforme de la Cour suprême.

La réforme judiciaire proposée par le ministre de la Justice israélien, Yariv Levin – actuellement au cœur du bras de fer entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire en Israël, et à l’origine d’une forte mobilisation de la rue –, n’aurait pas été rédigée par Levin lui-même ou ses conseillers mais par le Kohelet Policy Forum, l’un des instituts de recherche les plus influents d’Israël, financé par deux milliardaires américains, révèle le quotidien israélien de centre gauche Ha’Aretz.

“Depuis sa création il y a dix ans, le Forum Kohelet travaille dans les coulisses avec un budget de dizaines de millions de shekels par an. L’argent est utilisé pour financer les salaires d’une centaine de chercheurs qui font avancer son programme en faisant pression sur les députés et en publiant des articles d’opinion et des blogs.”

L’institut, qui promeut des “politiques nationalistes et ultralibérales”, tisse depuis des années “des liens étroits avec des membres de la Knesset et des militants affiliés à des partis de droite” et d’extrême droite, ajoute Ha’Aretz.

Il est essentiellement soutenu par Arthur Dantchik et Jeffrey Yass, des multimilliardaires juifs américains qui, avec leur partenaire Joel Greenberg, “contrôlent Susquehanna International Group, une société de négoce de titres et l’une des plus importantes aux États-Unis, utilisant le trading algorithmique”.

Proches de Trump
En 2022, Yass figurait au classement Bloomberg comme la 37e personne la plus riche du monde, avec un patrimoine de 34 milliards de dollars, contre 7,5 milliards pour Dantchik, classé 104e sur la liste Forbes, rapporte le quotidien israélien.

Aux États-Unis, les deux hommes multiplient les dons et financent Club for Growth, qui mène une bataille depuis des années “contre l’impôt sur les sociétés et la réglementation quelle qu’elle soit”, indique le quotidien.

Jeffrey Yass a contribué au groupe pendant vingt ans et en 2020 son don annuel a culminé à 22 millions de dollars.

Par ailleurs, Club for Growth a offert de fortes sommes aux politiciens soutenant l’ancien président américain Donald Trump.

Source : courrierinternational.com

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