ISRAELVALLEY REDIFFUSE UN ARTICLE PASSIONNANT DE TEL-AVIV UNIVERSITY. Israël: un « must » pour les sociétés françaises qui investissent dans le domaine de la cyber-sécurité. C’est ce qui ressort de la table ronde France-Israël qui s’est tenue dans le cadre de la Cyberweek, conférence internationale annuelle sur la cyber-sécurité organisée à l’Université de Tel-Aviv.
Le panel avait réuni des grands groupes tels que Renault, Orange et Airbus autour du thème: « Que viennent chercher les sociétés françaises sur le marché israélien de la cyber-sécurité ? ».

Des entreprises françaises ont évoqué leur stratégie commerciale et expliqué leurs buts en venant s’installer ou scruter le marché israélien de la cyber-sécurité. Le directeur des ventes Israël d’Airbus Defence & Space a rappelé qu’Israël représente plus de 25% des investissements privés mondiaux dans le domaine de la cyber-sécurité: « Si vous voulez faire quelque-chose dans ce domaine, vous ne pouvez pas ne pas être dans ce pays », dit-il, annonçant que depuis six mois, un représentant d’Airbus se trouve en poste en Israël pour développer des partenariats.

« C’est le lieu où il faut être »

« C’est le lieu où il faut être », selon le directeur pour Israël de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, qui possède déjà un laboratoire d’innovation situé dans le parc technologique de Kiryat Atidim, initiative conjointe de l’UTA et de la mairie de Tel-Aviv. « Nous avons déjà des rapports avec une quinzaine de startups israéliennes et allons investir dans le pays ». Le laboratoire travaille en coordination avec le fond de capital-risque de l’Alliance qui prospecte également en Israël.

Le directeur du développement du Centre technologique d’Orange, rappelle que la société a déjà un bureau en Israël via sa filiale Viaccess-Orca. « Orange Cyberdefense est la plus grande équipe européenne dans ce domaine », a-t-il expliqué. « Nous avons déjà investi dans plusieurs entreprises de cyber-sécurité en Israël et nous travaillons avec Business France pour repérer les meilleures startups ».

Le fond d’investissement en capital risque d’Alsthom Schneider Electric, a annoncé que le fond employait une personne à plein temps pour développer les partenariats en Israël.

Le conseiller en sécurité à Trusted Labs, branche du spécialiste de sécurité numérique Gemalto, a annoncé que sa société procure ses services aux sociétés israéliennes depuis 5 ans. Le cabinet juridique international Bird&Bird, présent dans 28 pays du monde, a pour sa part annoncé par sa représentante qu’il espère bientôt pouvoir ouvrir un bureau en Israël. « Pour le moment nous avons un comptoir, mais nous travaillons déjà avec la plupart des sociétés qui établissent des rapports entre la France et Israël.

Nous aidons les sociétés israéliennes à s’installer sur les marchés européens et à y être compétitifs. La France est l’un des principaux partenaires en Europe, en particulier depuis le Brexit; c’est de plus la porte vers l’Afrique ».

La table ronde s’est déroulée à l’occasion de la 9e édition de la Cyberweek, conférence annuelle sur la cyber-sécurité qui s’est tenue à l’Université de Tel-Aviv et avait réuni plus de 9 000 participants de 60 pays. Organisée par le Centre Blavatnik de recherche interdisciplinaire sur la cyber-sécurité de l’Université et présidée par son directeur, le Prof. Itzhak Ben Israël, en coopération avec et la Direction nationale israélienne pour la Cyber-sécurité auprès du Cabinet du Premier Ministre, la Cyberweek est l’un des plus grands rendez-vous internationaux entre experts en cyber-sécurité, et réunit industriels, startups, investisseurs, universitaires, diplomates et autres responsables gouvernementaux.

« Nous devons unir nos forces pour protéger le présent et assurer l’avenir »

Lors de la première session plénière, le Premier Ministre avait prononcé un discours dont voici des extraits: « L’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée, est la sécurisation de nos équipements, de nos avions et de nos réseaux », a-t-il déclaré. Pour illustrer la menace, il a présenté la simulation d’une attaque informatique de la conférence par un pays non loin d’Israël, annonçant aux participants le piratage de leurs comptes bancaires et de leurs données et conversations privées. « Le scénario n’est pas extravagant », a-t-il dit. « Les États peuvent faire bien pire encore. Ils peuvent paralyser nos installations les plus sensibles et en prendre le contrôle ».

Décrivant la déconcertante facilité avec laquelle un très petit groupe de personnes pourrait arriver à menacer l’humanité, il a appelé les nations à collaborer contre les menaces croissantes en matière de cyber-sécurité:  » C’est une course permanente, et le résultat n’est pas garanti. Nous devons continuer à prendre de l’avance pour rester en tête. Nous sommes résolument décidés à nous défendre contre ces défis. Israël reçoit aujourd’hui près de 20 % des investissements privés dans le monde dans le secteur de la cyber-sécurité, ce qui nous place environ 200 fois au-dessus de notre poids dans la population mondiale. Mon but était de faire d’Israël l’une des cinq premières cyber-puissances. Nous avons atteint cet objectif et nous l’avons même dépassé. L’industrie israélienne de cyber-sécurité a exporté pour un montant de 3,8 milliards de dollars l’an dernier. Nous avons 420 entreprises de cyber-sécurité, 50 centres internationaux de R&D et nous nous classons parmi les 10 premiers pays pour la recherche universitaire dans le domaine ».

« L’ère numérique créé la croissance, la richesse, et des bénéfices inimaginables. Nous nous pouvons retourner en arrière vers un monde de leviers, de poulies et de messagers postaux. Mais nous sommes absolument vulnérables dans chacun de ces domaines. Ainsi nous avons devant nous à la fois des opportunités incroyables mais aussi des défis énormes que nous devons affronter. Il n’y aura pas de solution miracle. La seule façon de relever ce défi est de continuer d’aller de l’avance, de plus en plus vite. C’est un test primordiale pour notre civilisation qui va être mise à l’épreuve non seulement par des organisations criminelles et par des terroristes et aussi par d’autres États. Nous devons unir nos forces pour protéger le présent et assurer l’avenir ».

ami-universite-telaviv.com

SOURCES. Université de Tel-Aviv.

Partager :