L’ETI française qui produit des composants électroniques, en partie pour le secteur militaire est en passe d’être rachetée par l’américain Heico. Cette opération ravive le délicat débat sur la protection des fleurons français.

Quel est le point commun entre l’Airbus A350, le F35, Ariane 6 et le Rafale ? La pépite tricolore Exxelia, dont les composants électroniques de pointe sont utilisés par ces programmes. L’entreprise française pourrait passer sous giron américain avec un rachat par Heico qui soulève des questions de souveraineté, même si Exxelia est actuellement détenue par un fonds britannique.

Une opération sensible qui inquiète le gouvernement, rétif à l’idée de livrer des intérêts stratégiques nationaux à un groupe étranger.

En Israël personne n’aurait accepté une vente d’une firme aussi importante sur le plan stratégique.

LE PLUS. Défense : le passage d’Exxelia dans le giron de l’américain Heico inquiète.

Le rachat d’Exxelia par l’américain Heico peut-il constituer une nouvelle affaire Photonis ? Il y a deux ans, cette dernière, pépite française de l’optronique avec ses lunettes de visée nocturne indispensables aux forces spéciales, devait passer dans les mains du géant américain Teledyne. Mais une levée de boucliers de parlementaires avait poussé le gouvernement à trouver une solution tricolore via le rachat par le fonds HLD fondé par Jean-Bernard Lafonta, ex-président du directoire de Wendel.

Cette fois-ci c’est au tour d’Exxelia, à Pessac (Gironde), d’être au coeur d’un début de polémique. L’entreprise, qui produit des composants passifs complexes (condensateurs, magnétiques, résistances, filtres, capteurs de position, pièces mécaniques de haute précision) indispensables à tous les appareillages électroniques, est en passe d’être achetée par Heico.

 

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