La Cour suprême, la plus haute juridiction espagnole, a statué que le mouvement de boycott d’Israël « Boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS), représente une « discrimination » qui « porte atteinte aux droits fondamentaux ».

La décision de la Cour suprême d’Espagne avait été rendue le 20 septembre mais n’a été rendue publique que mardi.

ACOM, une association espagnole pro-israélienne à but non lucratif qui a poursuivi de nombreux groupes pour discrimination à l’encontre d’Israël, a déclaré que ce jugement constituait une victoire importante.

Pau Barrena (AFP)
Pau Barrena (AFP)Drapeau espagnol, à Barcelone le 18 mars 2018

L’Espagne était jusque-là connue pour être un bastion du BDS, même si plusieurs tribunaux avaient déjà statué contre le mouvement, inversant quelque peu la tendance. De même, les groupes pro-palestiniens en Espagne n’avaient jamais été jusqu’à faire appel à la Cour suprême de peur d’être déboutés et de créer un précédent.

Avec cette décision, l’Espagne se met au pas de la France où une loi déclarant discriminatoire et anticonstitutionnelle toute tentative de boycott d’un pays avait été adoptée en 2003 après de nombreuses tentatives de boycott d’Israël dans l’hexagone.

Par ailleurs, le Parlement espagnol a adopté mercredi une loi interdisant le financement public des organisations qui « encouragent l’antisémitisme ». La loi utilise la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, qui cite comme exemples d’antisémitisme certaines formes de critique d’Israël.

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