Les habitants de Nazareth Illit ne voulaient plus être confondus avec le lieu de l’enfance de Jésus. Ils ont accepté la proposition de renommer la ville Nof Hagalil («Vue de la Galilée»).

La ville israélienne de Nazareth Illit a adopté un nouveau nom pour ne plus être confondue avec sa voisine Nazareth, lieu de l’enfance de Jésus selon la tradition chrétienne.

Suite à un sondage auprès de plus de 10’000 habitants de Nazareth Illit («Hauteurs de Nazareth» en hébreu), la proposition de renommer la ville Nof Hagalil («Vue de la Galilée») a été approuvée.

La ville avait reçu l’accord du gouvernement il y a six mois pour ce changement, et un comité a sélectionné le nouveau nom qui a obtenu l’approbation des résidents, a déclaré à l’AFP dimanche Orna Buhbut, une porte-parole de la municipalité.

Le maire Ronen Plot a marqué vendredi ce changement par une réception festive. Le nom Nazareth Illit avait été adopté après la fondation de cette ville nouvelle dans les années 1950, peu après la proclamation de l’Etat d’Israël.

Nazareth, une marque mondiale

Le nom de Nazareth est l’un des rares traits communs entre les deux villes, séparées par trois kilomètres et dix minutes de route.

Nazareth, 75’000 habitants, est la plus grande ville arabe d’Israël, avec une population presque exclusivement musulmane ou chrétienne. La ville accueille chaque année des foules de pèlerins chrétiens venus sur les lieux où, selon le Nouveau Testament, se trouvait la maison d’enfance de Jésus et où la future naissance de ce dernier a été annoncée à sa mère Marie par l’archange Gabriel.

La ville de Nof Hagalil compte 51’000 habitants, dont une majorité de juifs d’origine russe, et se signale surtout par son développement rapide. Selon Mme Buhbut, le maire de Nazareth Ali Salem était en faveur du changement de nom. «Nazareth est une marque mondiale avec des milliers d’années d’histoire», a déclaré la porte-parole.

Renommer sa voisine Nof Hagalil a pour but «de mettre fin à la confusion et de réparer l’erreur historique qui consiste à donner à une ville un nom qui inclut celui d’une autre ville», selon Mme Buhbut.

(AFP)
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