Volodymyr Zelensky a révoqué la citoyenneté ukrainienne de deux des oligarques les plus connus du pays, Igor Kolomoisky et Hennadiy Korban, ainsi que celle de Vadim Rabinovich, un ancien magnat devenu député de l’opposition. Les trois hommes font partie des Juifs les plus riches d’Ukraine

La raison officielle de cette décision semble être qu’ils détiennent une autre nationalité, notamment israélienne, alors que la double nationalité est techniquement illégale en Ukraine mais largement tolérée en pratique.

Selon plusieurs sources, le président ukrainien veut purger les oligarques au passé mouvementé dans le but de prouver aux États-Unis et aux autres pays occidentaux que l’Ukraine ne tolère pas la corruption.

Ce qui est sûr, c’est que trois des Juifs les plus influents d’Ukraine, dont deux qui ont joué un rôle déterminant dans le financement de projets d’infrastructure juifs, en particulier dans le bastion Habad-Loubavitch de Dnipro, ne semblent plus être les bienvenus dans leur pays natal. Hennadiy Korban s’est déjà vu refuser l’entrée en Ukraine à un poste frontière et s’est vu confisquer son passeport ukrainien, selon les médias locaux.

Depuis son élection en 2019, Volodymyr Zelensky a poursuivi la réforme anti-oligarques lancée par son prédécesseur Petro Porochenko dans le but de desserrer l’emprise d’Igor Kolomoisky sur l’économie, les médias et d’autres centres de pouvoir. Une décision qui en a surpris beaucoup, car Igor Kolomoisky se trouvait parmi les principaux soutiens de Zelensky, et n’était revenu d’un exil auto-imposé en Israël qu’après l’élection de ce dernier.

Les trois oligarques d’origine juive font également face à des allégations de corruption à grande échelle.

Le gouvernement ukrainien n’a pas confirmé publiquement avoir révoqué la citoyenneté des trois oligarques. Fait inhabituel, le décret présidentiel du 18 juillet annonçant cette décision et relayé en ligne ne portait pas la signature du président, tandis que le bureau de Volodymyr Zelensky est resté vague sur la question lorsqu’on lui a demandé de confirmer l’authenticité du décret. Des sources proches du président ont toutefois affirmé aux médias que le document était authentique.

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