Le principal envoyé américain chargé de la médiation entre Washington et Téhéran pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien ayant récemment déclaré que la perspective d’une relance de l’accord était « au mieux ténue », Israël fait déjà allusion à une éventuelle frappe sur ses installations nucléaires et l’histoire montre que les Forces de défense israéliennes (FDI) pourraient frapper les installations nucléaires iraniennes si la situation devait s’aggraver.

En juin 1987, les F-16 de l’armée de l’air israélienne (IAF) ont détruit l’installation nucléaire irakienne « Osirak » qui était en cours de construction avec l’aide de la France.

Se préparant à une action similaire contre l’Iran, les FDI ont récemment effectué un exercice à grande échelle simulant une attaque contre ses installations nucléaires dans le cadre de l’exercice militaire « Chariots de feu ».

L’armée israélienne a déclaré le 1er juin que des dizaines de ses avions s’étaient entraînés à des frappes aériennes à longue portée, une allusion à peine voilée à une éventuelle attaque contre l’Iran. L’armée a déclaré que l’exercice s’était déroulé un jour plus tôt au-dessus de la Méditerranée et qu’il « comprenait des vols à longue distance, un ravitaillement en vol et des frappes sur des cibles éloignées ».

Aujourd’hui, l’aviation israéliene est équipée des chasseurs les plus sophistiqués au monde, les avions furtifs F-35. Cependant, bien qu’il dispose des meilleurs avions de guerre, capables de devenir invisibles aux radars ennemis, Israël a besoin d’un « plus » pour neutraliser l’installation nucléaire iranienne et ce « plus », ce sont des ravitailleurs en vol car s’il est possible de voler jusqu’en Iran, il faut en revenir.

Israël est en train de se procurer des ravitailleurs KC-46A auprès des États-Unis, mais la livraison ne se fera que dans quelques années. Israël, pour l’instant, ravitaille en carburant avec de vieux 707 convertis et, les ravitailleurs KC-46A ne devraient pas arriver avant 2025.

Bien qu’Israël dispose de F-35 (appelés F-35I ou Adir), ces appareils ne peuvent pas se rendre en Iran et en revenir sans être ravitaillés. Le ravitaillement nécessiterait que les F-35 atterrissent sur une base amie près de l’Iran ou soient ravitaillés par un avion-citerne.i un pays ami fournit une installation d’atterrissage à Israël, cette nation pourrait être la première à subir la colère iranienne avant que Téhéran ne décide d’attaquer Israël, par le biais de mandataires ou en faisant pleuvoir des milliers de missiles. Toute la région du Moyen-Orient entrerait en guerre, un événement que les pays arabes et les États-Unis voudraient éviter à tout prix.

Cela donne plus de crédibilité à l’argument selon lequel si Israël devait attaquer les installations nucléaires iraniennes, le soutien des États-Unis, plutôt que leur approbation, serait vital. Pour l’instant, si les FDI doivent neutraliser les sites nucléaires iraniens, elles ont désespérément besoin de ravitaillements en vol de la part des États-Unis avant que les choses ne deviennent incontrôlables.

Source : Eurasian Times & Israël Valley

 

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