Covid-19 : avec un an de retard, Sanofi annonce des résultats positifs pour son vaccin.

La France se lance dans la production de vaccins avec un an de retard. Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé mercredi 23 février des résultats positifs à grande échelle pour son vaccin contre le Covid-19, développé avec le britannique GSK. D’abord prévu avant la mi-2021, le projet a enregistré près d’un an de retard après des difficultés.

« Sanofi et GSK vont demander l’approbation réglementaire de leur vaccin contre (le) Covid-19 » aux États-Unis et dans l’Union européenne, ont annoncé dans un communiqué les deux groupes, au terme d’essais de phase 3 menés auprès de milliers de personnes.

Les laboratoires, qui n’ont pas encore rendu publiques les études sur lesquelles se basent ces résultats, ont rapporté que ce vaccin s’était montré efficace pour éviter toute hospitalisation liée au Covid-19.

Ils ont également fait état d’une efficacité légèrement supérieure à 50 % contre l’ensemble des infections provoquant des symptômes. C’est « comparable à l’efficacité des vaccins déjà disponibles », a souligné Sanofi. L’ensemble des vaccins existants ont pourtant perdu au fil du temps leur efficacité contre les contaminations, en particulier depuis l’essor fin 2021 du variant Omicron.

Calendrier repoussé à deux reprises.

Cette annonce, qui ouvre la voie à une mise sur le marché prochaine à condition d’un feu vert des autorités sanitaires, marque l’aboutissement d’un long feuilleton pour Sanofi, qui a enregistré plusieurs revers dans ses projets de vaccins anti-Covid-19.

Le groupe français a dû repousser à deux reprises son calendrier quant à ce vaccin, qu’il espérait à l’origine rendre disponible avant la mi-2021. Il a d’abord enregistré un retard de six mois, à cause d’un problème de dosage. Puis le projet a encore pris du retard à cause des difficultés à trouver des personnes jamais contaminées pour mener des essais fiables.

Sanofi a par ailleurs renoncé à un autre projet de vaccin, basé sur la technologie de l’ARN messager, comme ceux développés par Pfizer/BioNTech et Moderna.

Le groupe français se concentre désormais sur une technologie moins innovante, sur la base d’une protéine recombinante. C’est aussi le cas du vaccin de l’américain Novavax, qui va commencer à être distribué en France.

Les autorités sanitaires espèrent que cette technologie plus ancienne sera en mesure d’être bien accueillie par les personnes méfiantes envers l’ARN messager. Elles insistent toutefois sur le fait que ces craintes sont infondées.

Avec AFP

www.france24.com

 

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