A la faveur d’une baisse des contaminations au variant Omicron, Israël va voir disparaître son passe sanitaire. « Nous mettons fin à l’utilisation du passeport vert [passe sanitaire en Israël], la vague Omicron a été jugulée, il y a désormais une forte baisse du nombre de malades graves et de contaminés », a déclaré le premier ministre israélien, Naftali Bennett, à l’issue d’une rencontre avec des responsables de la santé publique.

Au plus fort de la vague causée par le variant Omicron, à la fin de janvier, Israël avait enregistré un record local de contaminations avec des pointes à plus de 80 000 cas par jour pour ce pays de 9,3 millions d’habitants. Mais au cours des deux dernières semaines, ce nombre a progressivement diminué pour atteindre jeudi environ 21 000 cas, selon les données du ministère de la santé.

Le gouvernement israélien avait été l’un des premiers pays à avoir mis en place un passe sanitaire il y a un an, peu après le lancement d’une vaste campagne de vaccination, afin de lutter contre la pandémie liée au Covid-19. Au début de février, le gouvernement avait annoncé annuler l’obligation d’avoir un passe pour fréquenter les cafés, les restaurants, les bars, les salles de sports ou les hôtels, mais l’avait maintenu pour d’autres lieux, comme les salles de concerts ou de cinémas.

Trois doses de vaccin pour plus de la moitié des Israéliens.

Le gouvernement israélien doit aussi se prononcer dans les prochains jours sur l’abandon de l’exigence d’un test PCR, afin de pénétrer dans le pays, actuellement ouvert aux voyageurs étrangers, a précisé le premier ministre.

Plus tôt cette semaine, des milliers d’Israéliens ont convergé vers Jérusalem en voitures ou en camions depuis plusieurs villes du pays pour manifester contre les restrictions sanitaires liées à la pandémie, imitant des convois apparus au Canada et ayant essaimé dans plusieurs pays. Ce convoi, qui avait pour destination le Parlement à Jérusalem, a provoqué lundi d’importants embouteillages dans un concert de klaxons, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse.

Israël avait aussi agi en pionnier avec le lancement d’une vaste campagne de vaccination dès décembre 2020, à la faveur d’un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer. Aujourd’hui, près de la moitié de la population a reçu trois doses de vaccin, ce qui a contribué, selon les autorités sanitaires, à limiter le nombre d’hospitalisations au plus fort de la vague due au variant Omicron.

M. Bennett a par ailleurs répété ces dernières semaines vouloir lutter contre le virus, en encourageant notamment la vaccination, mais sans « bloquer » l’économie du pays, qui s’était contractée aux premiers mois de la pandémie. Au cours de la dernière année, en 2021, l’économie israélienne a rebondi pour voir son produit intérieur brut croître de 8,1 %, sa plus forte progression depuis 2000, a fait savoir, mercredi, l’Institut national de la statistique.

Le Monde avec AFP

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