Après avoir nié à plusieurs reprises avoir fait un usage abusif du logiciel de piratage Pegasus de NSO Group pour surveiller les téléphones de civils sans justification, la police israélienne a déclaré ce mardi détenir des « informations », et avoir fait « des découvertes supplémentaires » sur la question qui peuvent « changer les choses, à certains égards ».

La police a affirmé que ces découvertes ont été faites dans le cadre de l’enquête interne en réponse aux révélations publiées dans les médias.

En réponse, le procureur général sortant, Avichai Mandelblit, a ordonné à la police de prendre des mesures immédiates pour empêcher toute nouvelle déviation de l’autorité policière, alors que l’enquête se poursuit.

« Le chef du département des enquêtes et du renseignement, à la connaissance du chef de la police, donnera instruction à tous les membres de la police de coopérer pleinement avec l’équipe de l’enquête, comme cela est attendu et requis ; de répondre à ses questions, de remettre tout document ou information demandé, de permettre l’accès aux systèmes d’information et de fournir des connaissances techniques sur les mesures à la disposition de la police », a indiqué la police dans un communiqué.

M. Mandelblit avait ordonné l‘ouverture d’une enquête le mois dernier sur les allégations selon lesquelles la police effectue depuis des années un usage généralisé du logiciel espion Pegasus de NSO contre des civils israéliens, y compris des personnes qui ne sont pas soupçonnées de crimes, en exploitant une faille juridique et en maintenant la surveillance dans le plus grand secret, sans contrôle d’un tribunal ou d’un juge.

Les smartphones infectés par Pegasus se transforment en dispositifs d’espionnage, permettant notamment à l’utilisateur de lire les messages de sa cible, de regarder ses photos, de suivre sa localisation ou mettre en marche son appareil photo à son insu.

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