L’an dernier, les exportations de logiciels, et de technologies de cybersécurité ont représenté l’essentiel des ventes israéliennes de services vers l’étranger, soit 51% du total des exportations.
La cybernétique en particulier a réalisé un véritable bond, puisqu’elle représentait en 2015 12% des exportations, contre 24% en 2021, pour une somme globale de 35 milliards de dollars.
Et au cours des deux dernières années, Israël a vendu près d’une cinquantaine de « licornes », ces startups revendues pour plus d’un milliard de dollars.
La pandémie de Covid s’est révélée un facteur positif inattendu pour le secteur du high-tech israélien, d’abord parce que son personnel a pu continuer à travailler à distance durant les confinements et aussi parce que l’utilisation exponentielle du Cloud pendant cette période a créé de nouveaux besoins en sécurité cybernétique, un des domaines d’expertise du high-tech israélien.
C’est parce que Google a décidé d’entrer en concurrence avec Microsoft dans le domaine du Cloud, qu’il lui fallait ajouter à son portefeuille une société spécialisée dans la protection de données. Et c’est là que Siemplify entre en scène. La startup israélienne a été fondée en 2015 par deux anciens des unités technologiques des renseignements de Tsahal, une des voies royales vers le monde du high tech. La société a créé un logiciel d’organisation et de gestion de la protection de données informatiques, qui permet de renforcer les défenses cybernétiques, de repérer les alertes en temps réel et d’améliorer l’automatisation de la réponse en ayant une vue d’ensemble des menaces.
Dans le domaine du Cloud, Google reste encore un acteur secondaire en détenant 6% du marché contre 41% pour Amazon et 20% pour Microsoft. C’est donc le rachat de la firme israélienne qui devrait le rendre nettement plus compétitif sur ce secteur de plus en plus important de l’économie numérique.