M. Carsten Ovens, directeur exécutif d’ELNET, le réseau européen de leadership (chapitre allemand) s’est récemment exprimé sur la façon dont Israël s’est attaqué à la pandémie grâce aux technologies émergentes, et qu’est-ce qui fait du pays un centre dynamique pour les start-ups innovantes.

Selon lui, il faut remonter à 1995, année où Israël a commencé à numériser les données des patients et les données du système de santé en général, y compris la santé publique. L’assurance maladie obligatoire couvre entièrement 99 % des citoyens, qui disposent également de dossiers médicaux électroniques. En outre, les systèmes sont interopérables, ce qui permet la collecte et l’analyse des données.

Cette colonne vertébrale numérique du système de santé a permis de lutter contre la pandémie de COVID-19. Par exemple, les données disponibles dans le système ont été transmises à Pfizer/BioNTech pour la recherche sur les vaccins COVID-19 et différents pays ont ensuite utilisé les résultats pour préparer des stratégies de vaccination et de gestion de la pandémie. Ainsi, tout le monde a profité de l’infrastructure numérique.

De plus, de nombreux outils passionnants dans ce domaine ont été développés par des startups locales. Par exemple, le triage à distance des symptômes du COVID-19 en temps réel grâce à l’IA ou une application pour la détection précoce de la détérioration des patients grâce aux signes vitaux.

La télémédecine a permis aux patients d’accéder aux services de santé pendant le confinement ou lorsque les gens ont peur de se rendre chez le médecin et par exemple, TytoCare est une solution tout-en-un d’examen médical à distance qui permet aux médecins de se connecter aux patients à domicile pour vérifier leur état de santé à l’aide d’un appareil pratique. Il y a également eu les premiers essais de technologies robotiques qui en sont encore au stade initial de développement.

Parmi les actions de coopération internationale, de nouvelles structures se sont mises en place et l’une d’elles est le Forum germano-israélien de la santé pour l’intelligence artificielle (GIHF-AI) qui vise à échanger des connaissances et des expériences afin de façonner l’impact positif de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique sur les soins médicaux. Dans le cadre du projet, des parties prenantes représentant le monde universitaire, l’industrie, la recherche et la politique partagent leur expertise pour apprendre comment mieux se préparer aux prochaines vagues de la pandémie et – dans une perspective plus longue – comment les nouvelles technologies peuvent renforcer le système de soins et la médecine.

Trois groupes de travail ont été établis pour aider à élaborer des recommandations politiques. Le premier se concentre sur la technologie et la sécurité, couvrant des sujets comme l’interopérabilité, les données disponibles, la protection robuste des données et les normes éthiques. Le deuxième groupe s’attaque au défi de la réglementation, car dans un domaine aussi sensible que les données personnelles, un cadre réglementaire pour la santé numérique et les applications basées sur l’IA est indispensable. Enfin, le troisième groupe se concentre sur la communication et la confiance. Qu’est-ce qui est nécessaire pour renforcer la confiance dans l’IA parmi les différentes parties prenantes des systèmes de santé ?

Au fil du temps, la GIHF-AI mettra en relation divers experts d’Allemagne et d’Israël – et à long terme, également d’autres pays européens.

Source : ICTandHealth & Israël Valley

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