Dimanche 12 décembre, le premier ministre israélien, Naftali Bennett, au pouvoir depuis juin, s’est envolé pour les Emirats arabes unis (EAU). Il devait s’entretenir, lundi, avec l’homme fort de la fédération, Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, dit « MBZ ».

C’est le fruit des accords dits « d’Abraham », qui ont permis depuis 2020 la normalisation des relations de l’Etat hébreu avec les EAU, Bahraïn, le Maroc, et de manière plus confuse avec le Soudan. Conclu par l’entremise de l’administration Trump, le rapprochement avec les Emirats avait donné lieu à trois projets de voyages de M. Nétanyahou, repoussés in fine par Abou Dhabi. Ceux-ci ne souhaitaient pas laisser l’ex-premier ministre tourner cet évènement en un argument électoral, avant les législatives de mars 2021.

A Abou Dhabi, M. Bennett devait poursuivre des efforts menés par divers officiels israéliens auprès de leurs alliés au Proche-Orient, à Washington et en Europe, afin de les engager à faire preuve de fermeté face à l’Iran. Des négociations voulues par les Etats-Unis ont repris à Vienne, en décembre, pour sauver ce qui peut encore l’être encore de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015. Israël perçoit ces efforts comme une perte de temps. Il milite pour le maintien d’un étau le plus serré possible, économique et militaire, autour de la République islamique.

L’Etat hébreu voit d’un mauvais œil le récent voyage du propre frère de Mohammed Ben Zayed, Tahnoun, à Téhéran, où il s’est entretenu avec le président Raïsi. Un embryon de dialogue qui vise à réduire les tensions avec le grand voisin iranien.

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